"Ça aurait pu tomber sur la maison": un homme découvre un morceau d'avion dans son jardin à Montlignon

Dans le Val d'Oise, de nombreuses villes se trouvent sous un couloir aérien. C'est le cas de Montlignon, situé à 20 km de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, où vendredi 1er décembre dernier, Paul Royer, retraité, a découvert un débris d'avion dans son jardin. Une plaque de métal, qui proviendrait selon l'homme du train d'atterrissage d'un Airbus.
"Ça aurait pu tomber sur la maison"
Ce premier vendredi du mois de décembre, le retraité profite de la matinée pour bricoler dans son jardin. Puis il s'absente quelques minutes.
"En revenant, j'ai trouvé la pièce dans mon jardin. C'est un morceau d'avion, c'est ce qu'on appelle la bague de l'amortisseur de train", précise ce passionné d'aéronautique au micro de BFM Paris Île-de-France.
Cette plaque en métal, découverte dans l'herbe à proximité de la porte d'entrée, pèse 200 grammes pour 33 centimètres de haut et 21 centimètres de large. Selon Paul Royer, l'incident aurait pu causer des dégâts plus importants.
"Ça aurait pu tomber sur la maison. Avec la formule magique de la vitesse de 200 grammes sur 500 mètres, je suis sûr que l'on n’est pas loin d'un kilo d'impact au sol", calcule le retraité.
Une association saisie par le retraité
S'il n'a pas déposé de plainte, Paul Royer s'est tourné vers l'Association de Défense contre les Nuisances Aériennes (ADVOCNAR). Créée en 1986, cette dernière lutte contre les nuisances sonores engendrées par les aéroports de Roissy Charles de Gaulle et du Bourget.
Selon Catherine Bouvier, secrétaire générale, les accidents de ce genre ne sont pas courants.
"Les accidents dans l'aérien sont assez rares, mais ils arrivent au décollage ou à l'atterrissage. Donc là, c'est vraiment au-dessus de notre tête et c'est assez inquiétant", explique-t-elle au micro de BFM Paris Ile-de-France.
La secrétaire générale indique qu'"il y aura une enquête forcément" mais pour elle, "le fait de savoir pourquoi, ça ne résout pas le problème de la menace".
De son côté, le groupe ADP est au courant de cette découverte, mais ne peut rien faire concernant le dossier. C'est à la préfecture que reviendrait l'enquête si une plainte venait à être déposée. Cette dernière a également été informée.