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"C'est inacceptable": Hidalgo fustige les fermetures de classes dans une lettre adressée aux parents d'élèves

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, le 14 juillet 2022 à Paris

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, le 14 juillet 2022 à Paris - SARAH MEYSSONNIER © 2019 AFP

Info BFM Paris Île-de-France. En décembre, le ministère de l'Éducation a présenté la répartition par académie des postes dans l'enseignement public pour septembre 2023. Paris est particulièrement marqué par des suppressions d'emplois et des fermetures de classes. Dans un courrier adressé aux parents d'élèves parisiens, Anne Hidalgo partage son indignation.

"Il est temps de sortir de la logique purement statistique du gouvernement." Après la présentation en décembre du ministère de l'Éducation de la répartition par académie des postes dans l'enseignement public pour septembre 2023, marquée par plus de 1000 suppressions d'emplois, notamment dans les académies de Paris et de Lille, Anne Hidalgo avait adressé un premier courrier à la rue de Grenelle.

La maire PS de Paris y dénonçait un "projet inacceptable", qui constitue "une menace pour l'école publique à Paris" et une "régression majeure". Ce lundi, l'ancienne candidate à la présidentielle a choisi de s'adresser directement aux parents d'élèves via une nouvelle missive, dévoilée par BFM Paris Île-de-France.

178 suppressions de classes pour 16 ouvertures

Dans le détail, le ministère de l'Éducation envisage de supprimer 155 postes dans le premier degré, et 182 dans le secondaire, en plus de fermer 162 classes dans le premier degré (178 suppressions pour 16 ouvertures).

Anne Hidalgo réitère dans son courrier son "opposition résolue à cette atteinte majeure au service public de l'éducation à Paris", et apporte son "soutien aux mobilisations de la communauté éducative pour obtenir l'annulation de ces décisions." "C'est inacceptable!", s'insurge la maire de Paris.

"Un autre chemin est possible"

Pour justifier ces suppressions, le gouvernement s'appuie sur une baisse de la démographie, alors qu'il y a déjà eu 50.000 élèves de moins à la rentrée 2022. La socialiste y voit, elle, "une chance à saisir puisque (...) des effectifs réduits sont la garantie de meilleures conditions pour apprendre, en particulier dans les écoles en réseau d'éducation prioritaire et dans les quartiers populaires".

"Un autre chemin est possible", assure l'édile, qui veut "repenser l'école dans son ensemble pour y laisser plus de place à des pédagogies ouvertes, collectives, innovants, et favoriser l'épanouissement de nos enfants".

Nicolas Dumas avec Fanny Rocher