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Paris Île-de-France

Bobigny: des objets mis sous scellé bientôt offerts par le tribunal à des associations

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Le parquet a signé un accord avec le Secours populaire et la Croix-Rouge au début du mois de juillet afin de redistribuer ces objets aux plus démunis.

Marco Hormazabal le rappelle: "dans la peine, il y a la punition, mais il y a aussi redonner à la société". Le trésorier du Secours populaire ne peut ainsi que se réjouir de la dernière initiative du parquet de Bobigny, puisqu'elle va dans ce sens.

Le 7 juillet, Éric Mathais, procureur de la République, a conclu un accord avec les antennes du Secours populaire et de la Croix-Rouge en Seine-Saint-Denis. Grâce à cette convention, les associations vont pouvoir mettre la main sur des objets de faible valeur saisis par la justice et mis sous scellé.

Si l'initiative est unique en Île-de-France, elle découle "d'un protocole national qui existe depuis déjà un certain nombre d'années", éclaire Éric Mathais au micro de BFM Paris Île-de-France.

"Il y a un certain nombre de garanties"

Jusqu'ici, ces objets étaient détruits ou vendus lorsqu'il était impossible d'en retrouver le propriétaire originel. Ils pourront désormais revenir aux individus précaires pris en charge par le Secours Populaire et la Croix-Rouge.

Selon le procureur de la République de Bobigny, également interrogé par Le Parisien, les objets en question pourront être de nature diverse: vêtements, matériel informatique, outils, etc.

"Il y a un certain nombre de garanties: il faut que ce ne soit pas des objets interdits par la loi, il faut que ce ne soit pas des objets dangereux et il faut que ce soit des objets qui sont susceptibles d'intéresser ces deux associations", complète le magistrat.

Première collecte en septembre

Le Secours populaire est "fier" de s'inscrire dans ce projet "de justice sociale", se félicite son trésorier. "Il y a toujours et beaucoup à faire pour cela. C'est une bonne démarche, pour la Seine-Saint-Denis en particulier, mais d'autres tribunaux sont en train d'y réfléchir", assure Marco Hormazabal.

La date de la première collecte reste encore à établir avec précision, mais elle devrait se tenir début septembre. "Ils sont en train de finaliser la liste (des objets à disposition, NDLR). Elle nous sera transmise et puis on piochera dans cette liste pour ensuite décider ce qui nous sera attribué", déroule l'associatif.

Viendra ensuite le moment de charger les camionnettes, puis de répartir les objets en fonction du besoin de chaque bénéficiaire de l'aide sociale.

Louisa Paris avec Florian Bouhot