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Paris Île-de-France

Affaire Evaëlle: le père de la jeune fille "soulagé" après l'appel de la relaxe, l'enseignante se dit "sereine"

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L'enseignante avait été relaxée des poursuites pour harcèlement sur mineurs, dont Evaëlle, qui s'est suicidée en juin 2019. Le parquet a annoncé faire appel ce lundi 14 avril. Un soulagement pour le père de la jeune fille, qui s'est exprimé au micro de BFMTV.

Pour le père d'Evaëlle, Sébastien Dupuis, "c'est un 'ouf' de soulagement". Le parquet de Pontoise a annoncé, ce lundi 14 avril, faire appel de la relaxe des poursuites pour harcèlement sur mineurs à l'encontre de l'ancienne enseignante de sa fille, qui s'est suicidée en 2019. Le tribunal avait entièrement relaxé l'enseignante jeudi, considérant que les éléments à charge étaient "discordants, indirects, peu circonstanciés" ou relevaient de "comportements adaptés et légitimes s'agissant de l'autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe".

Au micro de BFMTV, Sébastien Dupuis se dit combatif: "Maintenant, on repart un peu au combat. On va se retrousser les manches et on va faire en sorte que ce soit positif à la fin". Le délibéré du tribunal correctionnel de Pontoise avait "révoltés" les parents, confiait leur avocate Me Delphine Meillet.

L'enseignante se dit sereine avant un nouveau procès

Alors qu'un nouveau procès va désormais se tenir, l'enseignante assure de son côté être "sereine, je suis assez convaincue que le verdict de ce deuxième procès sera la même que le premier".

"Au vu de la pression qu'il y a eu pendant toutes ces années dans ce dossier, ce n'est pas surprenant que le parquet fasse appel", estime l'ex-enseignante d'Evaëlle.

En première instance, le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'enseigner.

Pour l'accusation, en plus du harcèlement de camarades de classes, la préadolescente était également la cible de son enseignante de français. Dans sa relation avec Evaëlle, elle "la jette en pâture au collectif, la fait pleurer", avait tancé la procureure dans ses réquisitions. Son "harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs", avait affirmé la magistrate.

Le tribunal a pourtant considéré qu'il n'y avait "pas d'élément permettant de caractériser l'élément intentionnel de l'infraction" soit "qu'elle aurait volontairement cherché la dégradation des conditions de vie" d'Evaëlle, faits pour lesquels l'enseignante était jugée.

Candice Antiga avec Ilyana Hamiti