Adolescents morts à Saint-Denis: le dispositif de police renforcé dans la commune

"Nous allons rester autant de temps qu'il le faudra". Présent ce lundi 22 janvier au lycée Bartholdi de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a indiqué qu'un dispositif policier "renforcé" a été mis en place depuis plusieurs jours, après la mort de deux adolescents la semaine dernière.
"Aujourd'hui, sur le terrain, aux abords des établissements scolaires, nous mobilisons près de 200 policiers. C'est une quarantaine en temps normal sur la voie publique. C'est donc cinq fois d'effectifs de police qui sont mobilisés", a indiqué Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris au micro de BFM Paris Île-de-France.
Nuñez fait état de "70 interpellations"
Une intervention attendue, quelques jours après la mort de Sedan, 14 ans, tué de plusieurs coups de couteau. Ce même jour, Farid, 18 ans, avait de son côté été violemment agressé, le même jour, dans une "expédition punitive" avant de mourir ce samedi.
Depuis le 12 janvier dernier, la ville a connu 10 faits de bandes contre 12 pour toute l'année 2023. Face à ce phénomène, le préfet de police de Paris a fait état de "70 interpellations" pour "64 placements en garde à vue". Il précise que ces interpellations "vont continuer".
"Nous allons rester autant de temps qu'il le faudra", a-t-il précisé.
Des gendarmes mobiles fouilles certains lycéens
Lors de son intervention, en présence du maire de la ville, Mathieu Hanotin, une quinzaine de gendarmes mobiles ont effectué des fouilles de sac aux alentours de l'établissement scolaire, a constaté BFM Paris Île-de-France.
Après la mort des deux adolescents, l'édile de la ville avait évoqué sur BFMTV, "un drame absolu".
"Nous avons été surpris par cette flambée de violence", indique ce dimanche l'édile de Saint-Denis au micro de BFMTV.
Ce dernier dénonce une explosion de la violence "incompréhensible", qui ne serait pas liée dans ces affaires au trafic de drogue.
Le maire a décidé de prolonger l'arrêté interdisant les attroupements dans l'espace public, pris jeudi dernier. "On va le prolonger de 48 heures pour l’instant et on avisera au fur et à mesure, en fonction de la situation", indique-t-il.