Accusée de "complicité de génocide", Valérie Pécresse porte plainte contre l'association Palestine

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France (illustration). - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Une plainte pour diffamation et mise en danger de la vie d'autrui. C'est ce qu'a déposé Valérie Pécresse, ce vendredi 29 mars, à l'encontre de l'association Palestine, qui accuse la femme politique de "complicité de génocide à Gaza", via des affiches collées à Paris. Cette inscription fait référence à la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas.
Dans un communiqué, la région Île-de-France a dénoncé "une déformation des faits à des fins de manipulation politique et de déstabilisation".
"Dans un contexte de menace terroriste islamiste élevée, l'association prend le risque de mettre une cible dans le dos de la présidente de région en relayant des fausses informations sans aucun fondement", poursuit le communiqué.
L'ex-candidate (LR) à l'élection présidentielle de 2022 avait d'ailleurs procédé à une demande de protection fonctionnelle de la région le 11 mars dernier, comme l'indiquait BFM Paris-Île-de-France. Valérie Pécresse manifestait déjà son intention de déposer plainte.
Plusieurs aides financières versées
Accusée par l'association Palestine d'avoir participé au financement de l'armée israélienne, la région Île-de-France se défend. "Valérie Pécresse rappelle que la Région Île-de-France a voté en novembre 2023 deux aides humanitaires d’urgence destinée aux populations civiles victimes du conflit israélo-palestinien: une pour les victimes israéliennes du 7 octobre, une pour les populations palestiniennes de la bande de Gaza", énonce le communiqué.
Les accusations lancées à l'encontre de la présidente de la région Île-de-France interviennent alors que fin 2023, la région Île-de-France a accordé une subvention de 125.000 euros à une ONG israélienne nommée Latet. Sur son site internet, l'organisation explique venir "en aide au peuple d'Israël et aux forces de sécurité sur la ligne de front avec des kits de soins d'urgence contenant de la nourriture et des produits d'hygiène".
En décembre, la région Île-de-France avait promis que cet argent concernait uniquement les populations civiles.
Valérie Pécresse pour une solution à deux États
La présidente met en avant les 500.000 euros de subventions accordés aux populations civiles israéliennes touchées après l'attaque du 7 octobre, tout en mentionnant les 250.000 euros à destination des civils palestiniens bombardés à Gaza, via les ONG Acted et Croix Rouge. "Aucun euro d'aide de la région n'est allé au financement de l'armée israélienne", répète la région.
Quant à sa position relative au conflit, Valérie Pécresse "a depuis toujours pris position pour une résolution du conflit au Proche-Orient avec deux États Israéliens et Palestiniens", selon le communiqué.
Lundi 25 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution exigeant "un cessez-le-feu immédiat à Gaza".