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Paris Île-de-France

Abaissement de la vitesse sur le périphérique: le nouveau ministre des Transports estime qu'Anne Hidalgo ne peut pas décider "seule"

François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, le 23 septembre 2024 à Matignon

François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, le 23 septembre 2024 à Matignon - IAN LANGSDON / AFP

À peine nommé ministre des Transports, François Durovray, s'est exprimé dans un entretien au Parisien sur plusieurs dossiers ce lundi 23 septembre dont l'abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique.

Il est le nouveau ministre des Transports du gouvernement Barnier. François Durovray s'est exprimé ce lundi 23 septembre dans un entretien au Parisien sur les dossiers franciliens comme la volonté de la mairie de Paris de passer la vitesse sur le périphérique à 50 km/h, un dossier "tout en haut de la pile" du bureau du ministre.

La maire de Paris avait annoncé le 9 septembre dernier que l'abaissement de la vitesse de 70 à 50 km/h sur le périphérique entrera en vigueur à partir du 1er octobre.

"Je ne suis pas convaincu"

Sur cette question, celui qui était jusqu'alors président du Conseil départemental de l'Essonne souhaite une discussion avec Anne Hidalgo, estimant "que le périphérique n’est pas uniquement l’infrastructure des Parisiens". "C’est une infrastructure qui concerne toute l’Île-de-France et bien au-delà", appuie-t-il.

S'il partage le souhait de la maire de Paris de réduire le bruit et la pollution, il estime que l'abaissement de la vitesse n'est pas forcément la meilleure solution.

"Je ne suis pas convaincu. Les études montrent que ce n’est pas forcément la bonne façon d’y parvenir. En tout état de cause, je pense que ce n’est pas une décision que la maire de Paris peut prendre seule. J’évoquerai potentiellement une méthode après avoir échangé avec elle".

Des enrobés phoniques

Pour l'élu de l'Essonne, le bon compromis réside dans l'application sur la chaussée d'une couche d'enrobé phonique. Le bruit engendré par le roulement des véhicules est ainsi atténué. "J'ai appliqué [ce procédé] et il a apporté des réponses très positives".

Il rappelle que Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Île-de-France, est alignée sur cette position et prône depuis plusieurs années ces enrobés. Valérie Pécresse s'est dite prête à financer pour moitié avec la ville de Paris qui en a déjà posé sur le périphérique. Mais selon la présidente de région, il faut aujourd'hui les renouveler.

"Plus de la moitié du périphérique en bénéficie, et cela a coûté 17 millions d'euros. C'est aussi pour cela qu'on en voit les limites. Nous voulons aller plus loin dans la baisse des nuisances sonores en réduisant la vitesse maximale, en particulier la nuit !", avait rétorqué David Belliard début septembre.

Les voies réservées

Autre crédo de François Durovray pour traiter la congestion routière en Île-de-France: les voies réservées. Le nouveau ministre des Transports souhaite les privilégier.

"Je suis tout à fait favorable à l’idée de mettre plus de personnes dans moins de véhicules. Pour y parvenir, il faut faire des voies réservées, développer le covoiturage, et vous connaissez mon intérêt sur les cars express. Mais, encore une fois, l’offre n’est pas tout à fait mature sur le périphérique. Il faut que l’on voie comment nous travaillons avec la région, avec Île-de-France Mobilités et la ville de Paris sur ce sujet".

Florent Bascoul