BFMTV
Paris Île-de-France

Périphérique parisien: Valérie Pécresse propose des revêtements phoniques plutôt qu'une baisse de la vitesse

Le périphérique de Paris.

Le périphérique de Paris. - AFP

Pour ne pas pénaliser les Franciliens qui empruntent le périphérique la nuit, Valérie Pécresse propose des revêtements phoniques au lieu de baisser la vitesse. "Déjà fait", rétorque la mairie.

C'est une passe d'armes constante entre la mairie de Paris et l'État, à laquelle vient se mêler la région Île-de-France. Depuis que la majorité d'Anne Hidalgo a fait part de sa volonté d'abaisser la vitesse maximale du périphérique parisien à 50 km/h, la proposition a du mal à passer.

Pourtant, la municipalité persiste et signe: cette mesure permettrait de réduire les émissions mais aussi les nuisances sonores liées à la circulation.

Pour la présidente de la région, Valérie Pécresse, cet abaissement va pénaliser ceux qui empruntent le périphérique en dehors des heures de pointe, soit "les travailleurs de nuit et du petit matin".

Compte tenu des difficultés de recrutement dans les métiers à horaires décalés, dont font partie par exemple les conducteurs de métro et de bus, cela serait "se tirer des bâtons dans les roues" que d'abaisser la vitesse des automobilistes, a-t-elle expliqué à BFM Paris Île-de-France.

Vers une baisse de 3 décibels?

Néanmoins, une fois n'est pas coutume, la présidente de région est d'accord avec la maire de Paris sur un point: il faut réduire le bruit du périphérique la nuit.

"Je propose de cofinancer avec la mairie de Paris des revêtements phoniques sur le périphérique qui feront baisser de 3 décibels les bruits, au lieu de baisser la vitesse maximum", a expliqué Valérie Pécresse au micro de BFM Paris Île-de-France.

Une proposition qui arrive un peu tard selon la ville. L'entourage de David Belliard, l'adjoint en charge des mobilités, indique à BFM Paris Île-de-France que c'est déjà le cas sur "presque tout le périphérique" et que cela a été financé par la mairie de Paris. En ce qui concerne les murs antibruit, ils ont quant à eux été cofinancés avec l'État.

Au tour de l'entourage de Valérie Pécresse de rétorquer. "Ce n'est pas le cas", assure-t-il à BFM Paris Île-de-France. "Sur les enrobés, c'est 50%. Ils ne les ont pas faits où il y a des murs antibruit (...) Il faut  renouveler les enrobés phoniques tous les 6 ans et certains tronçons ont 10 ans."

La présidente de la région Île-de-France est toujours prête à financer la moitié de la facture.

Nicolas Dumas et Juliette Moreau Alvarez