"Entraver le quotidien des Franciliens": David Belliard s'inquiète des restrictions de circulation pour Paris 2024

Le 30/11/2023 à 09h52

Le préfet de police a annoncé un périmètre de sécurité autour des sites pendant la compétition. Invité de BFM Paris Île-de-France, David Belliard, partage son inquiétude sur les conséquences que cela pourrait avoir sur la vie quotidienne des Franciliens.

"J'ai beaucoup d'inquiétudes". David Belliard, adjoint aux mobilités à la mairie de Paris, ne mâche pas ses mots. Invité de BFM Paris Ile-de-France ce jeudi 30 novembre, l'élu écologiste est revenu sur le périmètre de sécurité annoncé la veille par le préfet de police.

S'il explique "comprendre l'importance de sécuriser l'accès à certains sites" pendant l'évènement, le contrat n'est pas rempli. "Ce que je constate c'est que, malgré tout ce qu'on nous a vendu, les périmètres de sécurité vont entraver le quotidien des Franciliens et des Franciliennes qui vivent et travaillent", déplore David Belliard.

Le QR code "entrave" la circulation

En pratique, les personnes qui souhaiteront s'approcher des nombreux sites olympiques parisiens devront s'enregistrer en amont sur une plateforme numérique, fournir divers justificatifs, et présenter un QR code lors des contrôles. Un dispositif qui vise à interdire la circulation motorisée dans le périmètre défini (des dérogations pourront être accordées pour les cas faisant figure d'exception).

Une idée que tacle David Belliard. "Avoir un QR code, je n'appelle pas ça ne pas entraver la circulation", poursuit l'adjoint d'Anne Hidalgo. Selon lui, les automobilistes, les piétons et les cyclistes seront impactés par cette mesure.

"Il faut assumer les choses. La préfecture de police devrait plus assumer les choses", estime David Belliard, qui explique avoir encore "un certain nombre d'interrogations" sur le déroulement de la vie pratique lors des Jeux.

Le chaos du côté des bus?

Il pointe du doigt "l'accessibilité" des transports et notamment des bus. Avec ce périmètre de sécurité, il explique que les autorités compétentes sont "obligées de refaire un plan de bus bis, avec une dégradation du service".

Ce plan de circulation arrivera "sans doute fin d'année ou début d'année prochaine". "Aujourd'hui on est encore dans l'incertitude", estime l'élu.

Il se fait également l'écho de professionnels franciliens, "notamment sur les logisticiens, ceux et celles qui approvisionnent les magasins (...) on a encore beaucoup de questions sur la manière dont tout ça va se poser".