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Paris Île-de-France

+3°C d'ici 2050: la hausse des températures moyennes s'accélère en Île-de-France

La tour Eiffel et le soleil - Image d'illustration

La tour Eiffel et le soleil - Image d'illustration - JOEL SAGET / AFP

Le Groupe régional d'expertise sur le changement climatique en Île-de-France alerte sur la hausse des températures moyennes. Le réchauffement pourrait atteindre +3°C en 2050.

En 72 ans, l'Île-de-France a vu sa température moyenne augmenter de 2°C. En 2050, dans seulement 28 ans, 1°C supplémentaire pourrait s'y ajouter. C'est l'alerte lancée par le Groupe régional d'expertise sur le changement climatique (Grec) en Île-de-France et relayée ce lundi par nos confrères du Parisien. Le réchauffement s'accélère bien plus rapidement comparé aux précédentes décennies.

Des pics de chaleur plus réguliers

Le Grec s'appuie sur des observations réalisées à la station Orly-Athis-Mons avec 35°C enregistrés lors de la canicule de la mi-juin. Robert Vautard et Nathalie de Noblet, climatologues et membres du bureau du Grec, ajoutent que "le climat actuel favorise un temps de retour de 10 ans d’une température de 35 °C, alors qu’il aurait été de 100 ans dans des conditions moins chaudes".

En clair: ces températures élevées vont revenir de plus en plus régulièrement au fil des prochaines décennies en Île-de-France. Les deux climatologues rappellent aussi que "durant les 75 dernières années, en juin, les 37 degrés prévus ont été égalés ou dépassés deux fois, en 1947 et 2017" dans cette station.

La tendance actuelle est donc de se rapprocher désormais de ces valeurs: "Il faut s’attendre à ce que ce type d’événement devienne de plus en plus habituel si les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines ne sont pas stoppées."

"Les vagues de chaleur de même probabilité auraient été environ 2 °C plus froides sans changement climatique", pointent les climatologues Robert Vautard et Nathalie de Noblet.

Des conséquences sur les êtres vivants

Le Grec rappelle que ce changement climatique et la hausse des températures en Île-de-France entraînent des conséquences: "De tels extrêmes de températures nous rapprochent des limites physiologiques de plusieurs êtres vivants", écrivent Robert Vautard et Nathalie de Noblet.

Ils soulignent que les êtres humains peuvent se réfugier "dans des endroits frais, ventilés ou climatisés", mais que les oiseaux et les abeilles, notamment, sont victimes de ces températures élevées.

"Plusieurs espèces d’oiseaux, comme les passereaux par exemple, abandonnent leurs nids quand la température de l’air est trop élevée, laissant mourir leurs oisillons ou abandonnant leurs œufs", poursuit le Grec.

D'autres effets néfastes sont enregistrés pour la faune et la flore aquatiques qui subissent la hausse de la température "des eaux des lacs et des rivières".

Amaury Tremblay