"Le cœur de tous les Français": les images des minutes de silence pour les victimes du cyclone Chido à Mayotte

"Le sens d'une communion dans le deuil". La France observe ce lundi 23 décembre un deuil national en solidarité avec Mayotte, frappé il y a dix jours par le cyclone Chido, qui a dévasté l'archipel, tué au moins 35 personnes et blessé près de 2.500 personnes.
À 11 heures, une minute de silence a été observée partout dans le pays et les drapeaux ont été mis en berne. Emmanuel Macron , qui avait appelé les Français, partout sur le territoire, à l'observer, l'a lui-même vécue depuis la cour d'honneur de l'Élysée.
"Les Mahorais sont dans le cœur de tous les Français. Les victimes dans nos mémoires. La Nation en deuil", a écrit le chef de l'État quelques minutes plus tard sur X.
Le Premier ministre, toujours affairé à composer son gouvernement, a réuni le personnel dans la cour de Matignon.
Cette minute de silence a pris "le sens d'une communion dans le deuil, de la solidarité pour ceux qui sont dans l'épreuve et le sens d'un engagement pour que la communauté nationale soit présente pour reconstruire Mayotte et faire en sorte que les Mahorais se sentent entourés d'un pays tout entier", a déclaré le Premier ministre.

"Dévastation, désolation"
"C'est en ce genre de grande épreuve qu'on éprouve la solidarité nationale, la nécessité d'un État debout, prêt à intervenir quelles que soient les circonstances", a renchérit de son côté le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, depuis Beauvau.
"Jamais de mon existence, jamais je n'aurais pensé voir un département français dans un tel état de dévastation, de désolation", a confié celui qui s'est rendu sur place.
À plus de 8.000 kilomètres de l'Hexagone, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville a présidé une cérémonie d'hommage sur la place Zakia Madi, à Mamoudzou, devant des habitants mais aussi des pompiers, policiers et gendarmes de Mayotte, qui ont entonné La Marseillaise a capella à l'issue du recueillement.
Le préfet, qui a pris brièvement la parole avant la minute de silence a souligné que l'État avait "pris l'engagement de faire mieux pour Mayotte", avant d'aller saluer un par un les habitants de cet archipel français de l'océan Indien, en majeure partie détruit le 14 décembre par le cyclone Chido, d'une intensité exceptionnelle.

À Mayotte, où un couvre-feu nocturne reste en vigueur, Emmanuel Macron a également promis une loi spéciale pour "rebâtir Mayotte" et "mettre fin" aux bidonvilles.