Cyclone à Mayotte: Retailleau s'inquiète d'une "situation dramatique" et craint un "bilan humain lourd"

L'ESSENTIEL
- Le cyclone Chido a frappé samedi l'île de Mayotte, dans l'océan Indien, et a fait au moins deux morts à Petite-Terre. Lire l'article
- "L'entièreté de l'habitat précaire est détruite" et "la situation est dramatique", a déclaré Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire, à l'issue d'une réunion de crise interministérielle autour de François Bayrou. Lire l'article.
- Ce cyclone tropical intense, avec des vents de plus de 200 km/h, a fait des dégâts énormes dans le département le plus pauvre de France, situé dans l'océan Indien. Lire l'article
- Des renforts militaires et médicaux, ainsi que du matériel vont être envoyés sur place par l'Hexagone. Lire la brève
Le "cyclone le plus violent et destructeur depuis 1934".
À l'issue de la réunion de crise interministérielle qui s'est tenue place Beauvau ce samedi soir, Bruno Retailleau a dépeint une "situation dramatique" causée par un cyclone inédit depuis près d'un siècle.
"Beaucoup d'entre nous avons tout perdu", a déploré le préfet du 101e département français, François-Xavier Bieuville, faisant état, comme le ministre de l'Intérieur démissionnaire du "cyclone le plus violent et destructeur que nous ayons connu depuis 1934".
Selon les explications à l'AFP de François Gourand, prévisionniste à Météo-France, le cyclone Chido est "exceptionnel" car il a directement frappé l'archipel, tandis que sa puissance a été dopée par des eaux particulièrement chaudes dans l'océan Indien liées au changement climatique.
Ce direct est maintenant terminé, merci d'avoir suivi la situation à Mayotte toute la journée avec nous.
Un habitant sinistré de Mayotte raconte une "situation apocalyptique"
Des tolles arrachées, des toits qui s'envolent... Les habitants de Mayotte constatent les dégâts causés par le passage du cyclone Chido.
"La situation est catastrophique, apocalyptique", témoigne Bruno Garcia, propriétaire de l'hôtel du Caribou, à Mamoudzou.
"On a tout perdu, l'ensemble de l'hôtel est complètement détruit (...) il n'y a plus rien, comme si une bombe atomiqué était tombée sur Mayotte", ajoute-t-il au micro de BFMTV.
Bruno Retailleau attendu à Mayotte lundi
Le ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau arrivera à Mayotte dans la journée de lundi, a indiqué son entourage à l'AFP samedi 14 décembre au sortir d'une réunion de crise sur le passage du cyclone Chido qui a dévasté l'île.
Ce cyclone tropical intense, avec des vents de plus de 200 km/h, a fait au moins deux morts et des dégâts énormes dans le département le plus pauvre de France, situé dans l'océan Indien.
Le ministre démissionnaire chargé des Outre-mer François-Noël Buffet sera aussi dans l'archipel lundi, a précisé à l'AFP son équipe.
Bruno Retailleau annonce l'envoi de renforts à Mayotte
Bruno Retailleau, qui doit se rendre sur place dès lundi avec le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet, annonce l'envoi de renforts à Mayotte.
Jusqu’à mercredi, 5 vagues successives de renforts de sécurité civile vont être déployées sur place. Soit 800 personnes, avec du matériel et des équipements, mais aussi du 210 personnels médicaux, dans un premiers temps.
"L'île est dévastée", résume le ministre de l'Intérieur démissionnaire, qui évoque "l'électricité coupée" et "des problèmes d'assainissement et d'eau" sur place.
"L'entièreté de l'habitat précaire est détruite", ajoute Bruno Retailleau, qui annonce que les bâtiments publics seront réquisitionnés pour "protéger les personnes en situation régulière ou irrégulière".
Selon le locataire de Beauvau, Mayotte n'avait pas connu "un tel événement climatique depuis 1934."
Bruno Retailleau s'inquiète d'une "situation dramatique"
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire, a pris la parole après François Bayrou à l'issue de la réunion de crise interministérielle place Beauvau.
Interrogé sur le manque d'information quant au nombre de victimes à déplorer, il explique n'avoir "aucun bilan humain pour l'instant" à communiquer. "La situation est dramatique, absolument exceptionnelle", résume-t-il.
"Il y a quelques morts. Il faudra sûrement des jours pour pouvoir affiner le bilan, nous craignons qu’il soit lourd. Personne ne peut savoir ce qu’il en est exactement", a expliqué Bruno Retailleau aux journalistes.
François Bayrou évoque un "cyclone d'une violence inattendue" à Mayotte
À l'issue de la réunion de crise interministérielle, François Bayrou s'exprime depuis la salle de presse du ministère de l'Intérieur, place Beauvau, sur la situation à Mayotte.
Il évoque un "cyclone d'une violence inattendue" qui s'est abattu à Mayotte, causant d'immenses dégâts et faisant au moins deux morts, selon un dernier bilan.
François Bayrou souligne que la situation présente des risques "immédiats et de moyen terme", notamment en raison "des équipements publics très endommagés ou détruits", citant notamment "la préfecture, l'hôpital et l'aéroport, ce qui rend impossible les liaisons aériennes.
Le Premier ministre affirme que "les services de l'État sont présents et organisés". "On va mobiliser de toutes les manières possibles", déclare-t-il.
La réunion de crise interministérielle se termine
La réunion de crise interministérielle s'achève au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, autour du nouveau Premier ministre François Bayrou.
Ce dernier doit s'exprimer sur la situation à Mayotte à l'issue de cette réunion. C'est la première fois que François Bayrou prendra la parole en tant que Premier ministre.
Les images impressionnantes des dégâts sur l'archipel
Des dégâts matériels très importants ont été constatés après le passage du cyclone à Mayotte. Une part importante de la population mahoraise vit dans des habitats précaires, notamment des bidonvilles. Les dégâts dans ces zones sont particulièrement importants après le passage de rafales à plus de 200 km/h et le bilan humain et matériel reste provisoire.
D'autres images relayées sur les réseaux sociaux montrent également des bateaux emportés par la houle et brinquebalant le long des côtes. Pour consulter à davantage d'images des dégâts, vous pouvez consulter cet article.
Bruno Retailleau assure que "l'État est pleinement mobilisé face à l'épreuve tragique que traversent les habitants de Mayotte"
Le compte X du ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau publie une message et photo de la réunion interministérielle de crise sur la situation à Mayotte à laquelle participe en ce moment le ministre et le nouveau Premier ministre François Bayrou, entre autres.
"L'État est pleinement mobilisé face à l’épreuve tragique que traversent les habitants de Mayotte", est-il écrit.
Le maire de Mamoudzou assure que le bilan humain "va s'alourdir dans les heures à venir"
Après l'annonce de la mort de deux personnes en lien avec le passage du cyclone à Mayotte, "le bilan va s'alourdir dans les heures à venir parce que nous avons des périmètres totalement dévastés, beaucoup de personnes sont blessées", craint sur BFMTV le maire de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, Ambdilwahedou Soumaila, évoquant une "situation extrêmement difficile".
"Les gens se débrouillent tant bien que mal pour arriver aux urgences qui sont déjà saturées et touchées aussi" par les effets du passage du cyclone, explique l'élu, qui précise que le réseau électrique ne fonctionne pas dans son secteur.
Le maire précise que "les secours ont commencé tout doucement à se déployer sur les périmètres qui sont accessibles, il faut rappeler que les routes sont totalement coupées, on a des territoires un peu éloignés du centre-ville, en périphérie, comme les villages de Passamainty, Vahibé, Tsountsou, totalement coupés du centre-ville".
La ministre de la Santé affirme que "le système de santé est gravement touché"
La ministre démissionnaire de la Santé Geneviève Darrieussecq affirme qu'"à cette heure, le système de santé est gravement touché et l'accès aux soins fortement dégradé", à Mayotte, où le centre hospitalier "a subi d'importants dégâts matériels".
"Nous organisons l'acheminement en urgence de postes sanitaires mobiles permettant de renforcer nos capacités de prise en charge des victimes", annonce Geneviève Darrieussecq sur le réseau X.
François Bayrou est arrivé au ministère de l'Intérieur pour la réunion interministérielle de crise
Le Premier ministre François Bayrou est arrivé à 18h55 place Beauvau, au siège du ministère de l'Intérieur, pour participer à la réunion interministérielle de crise sur la situation à Mayotte après le passage de l'ouragan.
Le secrétaire d'État Mohamed Soilihi, ancien sénateur de Mayotte, n'a "pas de nouvelles" de sa famille depuis le passage de l'ouragan
Après le passage dévastateur du cyclone, "je pense à mes concitoyens mahorais, le coeur serré. Je pense à ma femme et à mon enfant de 10 ans qui sont restés là-bas", assure sur BFMTV Thani Mohamed Soilihi, secrétaire d'État démissionnaire chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, originaire de Mayotte et ancien sénateur macroniste du département d'Outre-mer.
Il explique qu'il n'a "pas de nouvelles" de sa famille "depuis huit heures du matin, lorsque l'oeil du cyclone est passé".
"Nous sommes tous profondément affectés. C'est un cyclone sans précédent, historique. Celui qui était le plus dévastateur jusque là, Kamisi je l'ai vécu personnellement en 1984. Celui-ci a une force décuplée qui n'a absolument rien à voir", a-t-il confié sur notre antenne, assurant que "l'État va faire son maximum pour apporter son secours".
Des rafales allant jusqu'à 226 km/h relevées par Météo-France
Météo-France annonce avoir relevé des rafales de vent allant jusqu'à 226 km/h sur la commune de Pamandzi, sur l'île de Petite-Terre et où se situe l'aéroport, et 194 km/h "avant rupture de la réception des données" au lieu-dit de Coconi, sur la commune d'Ouangani, au centre l'archipel.
"Je crains le pire": le préfet de Mayotte affirme que "tout reste à faire" après la "catastrophe" qui a touché l'archipel
Après le passage du cyclone à Mayotte, le préfet de Mayotte affirme qu'il "pense à chacun d'entre vous, Mahoraises et Mahorais, dans les épreuves que vous venez de subir. Ce sont des épreuves uniques dans la vie d'un homme ou d'une femme", dit-il conférence de presse, relate la chaîne de télévision Mayotte La 1ère.
"Malheureusement, vous parlant de Petite-Terre (petite île à l'est de Mamoudzou, NDLR), je crains le pire sur certaines parties de Grande-Terre", l'île principale de l'archipel, confie François-Xavier Bieuville.
Le préfet affirme que les services de l'État se sont "préparés" face à l'arrivée de Chido mais que "tout reste à faire: nous allons devoir porter secours à nos plus proches, faire en sorte de maintenir l'ordre public, faire en sorte que depuis la métropole et d'ailleurs, se posent des avions et arrivent des bateaux sur le port pour pouvoir apporter tout ce dont Mayotte va avoir besoin: de la nourriture, de l'eau, des hommes et des femmes qui vont venir nous aider, des médecins".
LFI demande un "plan d’action ambitieux et durable" pour Mayotte qui "mérite bien plus qu’un traitement d’urgence"
Le groupe La France insoumise (LFI)-Nouveau Front populaire (NFP) demande dans un communiqué ce samedi qu'un "plan d’action ambitieux et durable" soit élaboré pour l'île de Mayotte, frappée par un cyclone, afin de "garantir des infrastructures solides, des services publics performants et une réelle résilience face aux catastrophes".
Le groupe LFI estime que "ce drame met également en lumière les défaillances structurelles dont souffre l’île depuis trop longtemps".
"Mayotte, souvent oublié des politiques publiques, mérite bien plus qu’un traitement d’urgence", soutient-il.
François Bayrou va participer à une réunion interministérielle de crise ce soir
Le Premier ministre François Bayrou va participer à une réunion interministérielle de crise ce samedi soir concernant le passage du cyclone Chido à Mayotte, annonce Matignon.
"Face à la gravité de la situation à Mayotte, le Premier ministre a décidé, en lien avec le ministre de l'Intérieur, la convocation du centre interministériel de crise qui se tiendra ce soir à 19 heures", a indiqué Matignon.
Un avion A400M avec du fret humanitaire et des moyens de sécurité civile envoyé à Mayotte
Le ministre démissionnaire des Armées Sébastien Lecornu annonce l'envoi "dès ce soir" d'un avion A400M avec du fret humanitaire et des moyens de sécurité civile à Mayotte, sur son compte X.
"(L'avion) sera accompagné d’une frégate et d’un hélicoptère, présents dès demain dans l’archipel en renfort des moyens déjà sur place", pour "répondre à l'urgence de la crise", indique le ministre démissionnaire.
Deux morts à Petite-Terre, la petite île à l'est de la capitale Mamoudzou
Deux personnes sont mortes ce samedi à Mayotte sur le secteur de Petite-Terre, l'île de l'archipel de l'océan Indien située à l'est de Mamoudzou, lors du passage du cyclone Chido, a appris l'AFP de source sécuritaire.
Le ministre des Transports démissionnaire évoque de "gros dégâts" à l'aéroport
Le ministre des Transports démissionnaire François Durovray évoque de "gros dégâts" à l'aéroport de Mayotte "notamment (au niveau de) la tour de contrôle", avec le passage du cyclone.
Le ministre démissionnaire indique que les infrastructures sur l'île sont globalement "très impactées" et qu'un "état des routes va débuter".
"Le trafic sera dans un premier temps rétabli avec des avions militaires de secours. Des navires sont engagés pour assurer le ravitaillement", précise-t-il.
L'association des maires de France "propose son soutien aux communes sinistrées"
David Lisnard, président de l'Association des maires de France (AMF), et maire LR de Cannes, dans les Alpes-Maritimes, indique que "l'AMF suit attentivement la situation" à Mayotte et "propose son soutien aux communes sinistrées".
Il précise que des maires de Mayotte ont été contactés et qu'ils ont évoqué une "situation très difficile sur l’île avec le passage du cyclone Chido".
Plus de 15.000 foyers privés d’électricité
Alors que le cyclone Chido frappe l'île de Mayotte et que des dégâts importants sont redoutés, la ministre de la Transition écologique démissionnaire Agnès Pannier-Runacher annonce que "plus de 15.000" foyers étaient privés d'électricité ce samedi matin, dans un message sur son compte X.
"Pour votre sécurité et celle des services de secours, respectez les consignes données par ces derniers et par les autorités préfectorales", rappelle-t-elle aux habitants.
INFO BFMTV. 1.600 policiers et gendarmes déployés à Mayotte
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a demandé au préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville une "mobilisation maximale des forces de l’ordre" pour "porter secours à la population et prévenir d’éventuels pillage", a appris BFMTV ce samedi.
Dans ce cadre, 1.600 policiers et gendarmes sont déployés sur l'île de Mayotte.
"L’heure est à l’urgence": Emmanuel Macron dit suivre l'évolution du cyclone à Mayotte "de près"
Emmanuel Macron dit son soutien à la population à Mayotte, assurant suivre l'évolution du cyclone "de près" et promettant que"tout le pays est aux côtés" des habitants, sur son compte X.
"L’heure est à l’urgence. Nous serons là aujourd’hui comme demain", assure-t-il, confirmant l'arrivée de "renforts" aujourd'hui et demain.
La ministre de l'Éducation nationale indique que les écoles avaient fermé dès jeudi
La ministre démissionnaire de l'Éducation nationale rappelle que "les écoles, qui devaient fermer vendredi pour les vacances, ont fermé dès jeudi" en raison des alertes météorologiques.
"Cela a permis aux chefs d’établissement de les préparer à accueillir les populations les plus fragiles comme abris anti-cycloniques", se félicite-t-elle.
Le maire de Mamoudzou explique que "les services techniques sont en train de déblayer les routes pour que les secours puissent passer"
Sur BFMTV, le maire de la ville de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila explique que "les services techniques sont en train de déblayer les routes pour que les secours puissent passer et aller dans les quartiers pour secourir les gens".
Il indique que les secours ont reçu une centaine d'appels mais qu'en raison de l'alerte violette, désormais levée, ils ne pouvaient pas sortir.
Le maire parle d'une situation "extrêmement difficile" et déplore le fait que de nombreuses personnes vivant dans des habitations précaires ne sont pas allées se réfugier dans les centres d'hébergement.
INFO BFMTV. Une réunion interministérielle de crise prévue ce soir en visioconférence depuis la Corse
Une réunion Cogic (centre opérationnel de gestion interministérielle des crises) est prévue pour ce soir depuis la Corse, où le ministère de l'Intérieur se rend en raison de la visite du pape sur l'île.
Selon le ministère à BFMTV, les autorités sont "actuellement en phase d’évaluation des dégâts sur les infrastructures critiques (hôpital, aéroport, préfecture…)" et prennent "des dispositions d’ordre public pour prévenir les pillages".
À ce stade, aucun bilan humain ou matériel ne peut être établi.
François Bayrou assure que "l'État continue de mobiliser l’ensemble de ses moyens"
François Bayrou se tient "informé heure par heure" de la situation à Mayotte. "L'État continue de mobiliser l’ensemble de ses moyens pour être auprès de nos compatriotes de Mayotte", écrit-il dans une publication sur X.
"L'île de Mayotte est durement touchée par le cyclone Chido, d’une gravité exceptionnelle. Dès hier avec le ministre de l’Intérieur, nous avons fait un point sur les risques et la mobilisation des services de l'État", ajoute le nouveau Premier ministre.
Le président de l'association des maires de Mayotte déplore une situation "catastrophique"
"La situation est catastrophique" à Mayotte après le passage du cyclone Chido sur l'archipel de l'océan Indien samedi matin, a déploré auprès de l'AFP le président de l'association des maires de ce département français d'outre-mer, Madi Madi Souf.
"On ne sait pas s'il y a des victimes, mais vu les dégâts c'est probable", a ajouté cet élu, joint par téléphone alors qu'il se trouvait en métropole.
Bruno Retailleau annonce un deuxième envoi avec 140 militaires et pompiers supplémentaires
"D'ores et déjà 110 militaires de la sécurité civile et sapeurs-pompiers ont été envoyés et sont sur place. Un deuxième envoi se fera demain avec 140 personnels supplémentaires", annonce dans une publication sur X le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
L'alerte violette levée, l'archipel désormais en alerte rouge cyclonique
Le préfet de Mayotte annonce avoir "décidé de lever l’alerte violette, pour que les secours puissent porter assistance à ceux qui en ont le plus besoin".
"Le cyclone n’est pas terminé, j’ai désormais placé Mayotte en alerte rouge cyclonique", ajoute-t-il.
Au moment du passage en violet, les autorités précisaient ainsi que "l'alerte violette sera suivie d’une phase d’alerte rouge pour permettre une reconnaissance du réseau routier" et appelaient à attendre la levée de cette alerte pour sortir. Le préfet appelle ainsi à rester confiné "dans un abri solide".
Un secouriste dit craindre "que des gens soient restés sous ces abris de fortunes et paient le tribut le plus lourd"
"Le gros problème, c'est les vents à 200km/h qui frappent des habitations en tôle, on sait les dégâts de toutes ces tôles pour les gens qui s'aventureraient à l'extérieur", affirme auprès de BFMTV Éric Zipper, président de l'ONG Corps Mondial de Secours.
"On craint toujours que des gens soient restés sous ces abris de fortunes et paient le tribut le plus lourd", ajoute le spécialiste.
"Dès que les vents vont se calmer, les secours vont pouvoir sortir mais en premier, ils vont devoir déblayer les routes, faire attention aux éboulements et vont devoir progresser peu à peu", poursuit-il.
Grâce aux alertes données en avant, Éric Zipper estime que l'on peut espérer que le bilan humain ne soit "pas trop catastrophique".
Des habitations en tôle effondrées par la force des vents, des personnes fouillent les décombres
Comme l'indiquaient des journalistes présents à Mayotte, plusieurs personnes n'avaient pas regagné les abris mis à disposition par les autorités lorsque le cyclone a commencé à balayer l'archipel.
Dans une vidéo diffusée par La 1ère, on distingue des personnes fouillant les décombres de cases en tôle effondrées par la force des vents.
Des professionnels de la sécurité civile envoyés à Mayotte depuis l'île de La Réunion
Cent dix professionnels de la sécurité civile ont été envoyés à Mayotte depuis l'île de La Réunion, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Il s'agit de 71 sapeurs-sauveteurs des formations militaires de sécurité civile et 39 sapeurs-pompiers du service d’incendie et de secours de La Réunion.
"Le renforcement des équipes de la préfecture et du service d’incendie et de secours par une mission d’appui composée de 4 experts en sécurité civile", écrit le ministère.
Le bâtiment de Mayotte la 1ère endommagé, les directs suspendus pendant une heure par sécurité
La chaîne Mayotte la 1ère indique sur son site être également victime du cyclone Chido. Les vents ont endommagé le bâtiment. "Nos équipes sont en sécurité", précise-t-elle.
"Nous faisons tout le nécessaire pour vous tenir informé", écrit malgré tout la chaîne.
La radio comme la télé ont dû cesser leurs retransmissions en direct pour mettre le personnel en sécurité durant plus d'une heure.
"Nous avons été contraints de quitter la régie radio pour nous réfugier en régie télé car les fenêtres de la rédaction ont explosé", raconte Andry Rakotondravola, rédacteur en chef de Mayotte la 1ère.
"De mémoire humaine, c'est certainement l'événement le plus catastrophique et dévastateur qu'a connu le département", ajoute-t-il.
Les pompiers indiquent que "même les gens qui habitent dans des habitations en dur ne sont pas épargnés"
En raison de l'alerte violette, même "les secours sont confinés". Sur BFMTV, Ahmed Allaoui Abdoul Karim, président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels de Mayotte, fait état de la gravité de la situation.
"On découvre que même les gens qui habitent dans des habitations en dur sont concernés et ne sont pas épargnés", raconte-t-il, alors que Mayotte compte près de 100.000 personnes logeant dans des "habitations non solides".
Il raconte notamment que même le bâtiment du Sdis a perdu sa toiture, "alors que c'est un bâtiment flambant neuf".
Les personnes vivant dans des habitations précaires accueillies dans des centres d'hébergement
À ceux qui vivent dans des habitations précaires, très nombreuses dans le département le plus pauvre de France, le préfet avait plus tôt conseillé de rejoindre l'un des 71 centres d'hébergement "ouverts à tous" dans des établissements scolaires et des gymnases.
Sont concernées en priorité les quelque 100.000 personnes logeant dans des "habitations non solides" qui ont été identifiées par les autorités, sur une population totale estimée à 320.000 habitants dans l'archipel.
Outre la diffusion d'une alerte SMS par les autorités, "les policiers municipaux sont allés dans chaque village", a indiqué le préfet, notamment dans les quartiers difficiles d'accès.
Qu'est-ce qu'implique l'alerte violette, le plus haut niveau, déclenché sur l'archipel?
La préfecture de Mayotte a annoncé l'entrée en vigueur sur l'archipel de l'alerte violette cyclonique, le plus haut niveau, à partir de 7 heures locales (5 heures à Paris).
Le niveau violet implique "un confinement strict de l'ensemble de la population, y compris des services de secours et de sécurité et tous les agents mobilisés à la gestion de la crise", précise un communiqué publié sur X de la préfecture.
Pour tous les détails sur cette alerte violette, vous pouvez retrouver notre article dédidé.
Toits arrachés, arbres déracinés... Les vents sont déjà très forts sur l'archipel
"Les toits s'envolent", raconte à BFMTV Anne-Constance Onghéna, journaliste à Kwezi TV depuis Mamoudzou. Poteaux électriques à terre, toits en tôle envolés et arbres déracinés... Les vents sont déjà très forts sur l'archipel.
"Ma maison s'est envolée, je suis cachée dans un placard dans l'espoir qu'avec la reprise des vents la porte du placard tienne car si ce n'est pas le cas je n'ai plus aucune protection", explique avec peur Anne-Constance Onghéna.
Des rafales pouvant atteindre "200 à 230km/h" attendues
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au suivi du cyclone Chido, qui a commencé à s'abattre sur l'archipel de Mayotte.
L'oeil du cyclone était situé à 9 heures locales (7 heures à Paris) à 30 km au nord-est de Petite-Terre, l'île de l'est de l'archipel, avec des rafales qui dépassaient déjà les 180 km/h mais "vont se renforcer et pourraient atteindre "200 à 230 km/h", selon le dernier bulletin de Météo-France.