Arrestation de Mohamed Amra: le narcotrafiquant fait appel de sa remise aux autorités françaises

Le trafiquant de drogue français Mohamed Amra (c) escorté par des policiers hors de la Cour d'appel de Bucarest, le 23 février 2025, au lendemain de son arrestation en Roumanie - Daniel MIHAILESCU © 2019 AFP
Revirement de situation. Mohamed Amra a décidé de faire appel de sa remise aux autorités françaises dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt européen à son encontre, a appris BFMTV de source proche de l'affaire ce lundi 24 février, confirmant une information de Paris-Match.
Cet appel du narcotrafiquant de 30 ans a été jugé irrecevable par la justice roumaine, indique une source judiciaire à notre rédaction.
Arrêté à Bucarest, le fugitif avait dans un premier temps fait savoir, par la voix de son avocate, qu'il était favorable à un rapatriement vers son pays d'origine, la France, dans les 30 jours. Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, a même déclaré ce lundi qu'il espérait un retour "dans moins de dix jours".
Une notice rouge émise pour le retrouver
Le criminel normand a été interpellé samedi après neuf mois de cavale. Pour ne pas se faire repérer, il avait teint ses cheveux en roux et prévoyait, en Roumanie, de subir une opération de chirurgie esthétique avant de fuir vers la Colombie.
Son évasion en mai 2024, au péage d'Incarville (Eure), avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires. Interpol avait émis une notice rouge pour le retrouver.
"Les investigations ont permis d’établir qu'autour de Mohamed Amra existait le déploiement d’une organisation criminelle déterminée dans sa préparation, mais aussi dans son action", a fait savoir la procureure de Paris, Laure Beccuau, lors d’une conférence de presse ce lundi.
"Repérage, équipe de voleurs, équipe de logisticiens, équipe de guetteurs, l'équipe du commando": la magistrate a décrit une évasion minutieusement préparée.
Au total, 25 personnes ont été arrêtées dans cette affaire. À savoir sept femmes et 18 hommes âgés entre 16 et 37 ans, suspectés de l'avoir aidé dans sa fuite. Les gardes à vue de deux femmes et d'un homme ont d'ores et déjà été levées.