Arrestation de Mohamed Amra: deux complices français et albanais ont aidé le fugitif à Bucarest

Mohamed Amra sera remis aux autorités françaises d’ici un mois. Arrêté le 22 février en Roumanie, le fugitif a accepté son extradition. D'ici là, les autorités s'affairent pour retracer son parcours depuis la France.
Selon nos informations, Mohamed Amra était arrivé dans la capitale roumaine depuis quelques jours avant d'être appréhendé.
Son séjour sur le territoire roumain a été organisé avec l’aide de deux complices, l’un de nationalité française, l’autre de nationalité albanaise, indique le porte-parole de la police roumaine, Bogdan Ghebaur, à BFMTV.
Un appartement loué pour plusieurs mois
C’est ce second complice qui s’est chargé de louer l’appartement dans lequel Mohamed Amra a résidé durant plusieurs semaines. Un logement situé à Voluntari, dans la banlieue nord de Bucarest.
Le complice a réservé ce logement pour une durée de six mois, en payant trois mois à l’avance. Il s’est en outre assuré que Mohamed Amra avait de quoi vivre en lui fournissant de l’eau et de la nourriture.
À ce jour, les deux complices de Mohamed Amra n’ont toujours pas été interpellés, car ils ont quitté le territoire roumain dès que son installation a été finalisée.
De l'argent et des faux papiers sur lui
Au moment de son interpellation, Mohamed Amra avait sur lui des faux papiers et de l'argent, précise le porte-parole de la police roumaine. On ignore en revanche de quelle nationalité étaient ces papiers.
Le fugitif a également révélé aux autorités ses plans et pour quelle raison il s'est rendu à Bucarest.
"De ce qu’il a dit durant l’interrogatoire, il est venu en Roumanie pour faire de la chirurgie esthétique. Il voulait ensuite partir en Colombie. Il essayait déjà de changer d’apparence : il a coupé et teint ses cheveux et il portait des lunettes", ajoute Bogdan Ghebaur.
Les investigations se poursuivent pour les enquêteurs roumains, à qui plusieurs policiers français prêtent main forte. Le fugitif est surveillé et des mesures spéciales ont été prises pour sa détention, en attendant son extradition vers la France. En tout, 24 personnes sont entendues ce lundi dans le cadre de l'enquête sur l'évasion de Mohamed Amra.