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Nantes: une trentaine de témoignages après des révélations de violences sexuelles dans des établissements catholiques

Le collège-lycée catholique Saint-Stanislas de Nantes le 29 août 2025.

Le collège-lycée catholique Saint-Stanislas de Nantes le 29 août 2025. - Loic VENANCE © 2019 AFP

Après des révélations de violences sexuelles sur des anciens élèves d'établissement scolaires privés par des personnes du clergé nantais (Loire-Atlantique), une trentaine de témoignages ont déjà été recensés.

La cellule d'écoute du diocèse de Nantes a indiqué jeudi 4 septembre avoir reçu une trentaine de messages de victimes depuis son appel à témoignages lancé le 29 août dernier, après la révélation de violences sexuelles commises durant des décennies au collège-lycée Saint-Stanislas par des prêtres.

Vendredi 29 août, l'évêque de Nantes, Laurent Percerou, et le directeur diocésain de l'enseignement catholique, Frédéric Delemazure, avaient révélé que des viols, ainsi que des agressions sexuelles et des attouchements avaient été commis entre 1958 et 1995 par cinq prêtres de l'établissement Saint-Stanislas ainsi qu'au moins un membre du personnel éducatif. Les cinq prêtres mis en cause sont aujourd'hui décédés.

Dix victimes mineures avaient été recensées, neuf hommes et une femme, tous collégiens à l'époque des faits. Monseigneur Percerou avait lors de la conférence de presse lancé un appel à témoignages, "quelle que soit l'époque concernée, les délais, le temps passé".

"L'important, maintenant, c'est que d'autres victimes potentielles puissent également s'exprimer", avait souligné l'évêque de Nantes.

80% des faits survenus à Saint-Stanislas

Moins d'une semaine après cet appel, une trentaine de messages ont déjà été adressés à la cellule d'accueil et d’écoute du diocèse, actuellement composée de sept personnes.

Cette cellule "va trouver des renforts pour organiser des rendez-vous avec les victimes, qui s'effectuent toujours par deux écoutants", a expliqué à l'AFP le diocèse.

Les premiers témoignages concernent à 80% des faits survenus au collège de Saint-Stanislas et à 20% d’autres établissements scolaires, à Nantes et en dehors, précise-t-on de même source.

Les victimes seront ensuite orientées vers les instances chargées de leur prise en charge, l’Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation) et la CRR (Commission reconnaissance réparation) si cela concerne des instituts religieux.

Parallèlement, le parquet de Nantes a ouvert une enquête après le suicide, en 2024, d'un quadragénaire ayant confié avoir été victime de violences sexuelles de la part d'un surveillant lorsqu'il était interne au collège Saint-Stanislas.

L.P. avec AFP