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Tempête Zeus: 62.000 foyers toujours privés d'électricité

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Après le passage de la tempête Zeus, qui a fait deux morts et plusieurs blessés, 120.000 foyers sont toujours privés d'électricité ce mardi.

Environ 120.000 foyers sont toujours privés d'électricité ce mardi midi après le passage de la tempête Zeus, qui fait deux morts et a balayé lundi la France avec des vents d'une extrême violence, selon Enedis. La situation devrait "bien évoluer" cet après-midi grâce aux moyens lourds mis en place pour évaluer et réparer les dégâts, a-t-on appris auprès du gestionnaire de réseau de distribution d'électricité.

L'Auvergne comptait en fin d'après-midi 16.000 foyers privés d'électricité, la Bretagne 30.000 et la Nouvelle-Aquitaine 10.000. L'objectif est le rétablissement du courant chez 90% des clients. 980 techniciens d'Enedis étaient sur le terrain ce mardi. Cette tempête a privé d'électricité jusqu'à 600.000 foyers, du jamais-vu depuis 1999. 

La mort de deux personnes

"Zeus" a également provoqué la mort du chauffeur d'un camion qui transportait des bouteilles de gaz, tué par la chute d'un arbre sur la cabine de son véhicule lundi après-midi à Thorame-Haute, dans les Alpes-de-Haute-Provence, selon les secours. Le véhicule a chuté dans le Verdon, précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Un peu plus tôt dans la matinée, c'est un automobiliste de 43 ans qui a été écrasé par la chute d'un arbre de 20 mètres de haut sur sa voiture à Coulounieix-Chamiers, en Dordogne.

En Bretagne, trois adolescents ont été grièvement blessés par un arbre tombé à Carhaix-Plouguer, dans le Finistère, alors qu'ils se rendaient en cours. Leurs jours ne sont pas en danger, selon la préfecture. L'effondrement de la toiture d'une école maternelle à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, a fait cinq blessés. Dans la soirée, le ministère de l'Intérieur a fait état de plus de 4.300 interventions de secours, ayant mobilisé plus de 3.500 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires.

Un bus scolaire s'est couché

C'est la pointe bretonne qui a été la première touchée lundi matin, avant que la tempête atteigne les Pays de la Loire. Météo-France a relevé des rafales "exceptionnelles" sur les côtes du Finistère et des îles bretonnes: 193 km/h à Camaret, 191 km/h à Ouessant, 179 km/h à l'île de Groix ou encore 136 km/h à Brest et 130 km/h à Lorient. Deux personnes ont également été blessées par des chutes d'arbres à Pont-Scorff et Pontivy, dans le Morbihan.

En Isère, à Saint-Marcel-Bel-Accueil, un bus scolaire transportant 52 lycéens, s'est couché sur la chaussée en raison de fortes bourrasques, sans faire de blessé, selon les pompiers. À Abondance, en Haute-Savoie, un arbre est tombé sur une télécabine, deux personnes qui se trouvaient à bord ont été blessées. 

La coupure des voies SNCF à Poitiers

La tempête a principalement couché des arbres sur les routes mais aussi des maisons, des lignes électriques et des voies SNCF, perturbant la circulation et obligeant de nombreuses communes à maintenir leurs écoles fermées par mesure de précaution. Ainsi, des dégâts sur la toiture d'une école à Sorbiers, dans la Loire, a conduit à la fermeture de l'établissement jusqu'à mardi.

Dans l'après-midi, le principal point noir dans les transports avait été la coupure des deux voies SNCF à hauteur du Futuroscope, à Poitiers, sur l'axe Paris-Bordeaux, des tôles encombrant les rails. "Ce n'est pas tant la nature ou la difficulté des interventions, c'est leur nombre qui a posé problème", a-t-on indiqué à la SNCF. Au total, une dizaine de TGV ont été retardés de moins d'une heure à trois heures environ.

C.H.A. avec Alexandra Gonzalez et AFP