"Peur", "colère"... Vive émotion en Haute-Marne après les inondations causées par des orages

"On a peur", confie avec émotion Martine, habitant de Meures, en Haute-Marne, village épicentre de l'épisode orageux "intense et particulièrement dévastateur", selon la préfète, qui a frappé le département ce samedi 20 juillet.
"D'un seul coup on a vu cette vague", se souvient Martine. En effet, en quelques minutes seulement, une vague a déferlé dans le village, notamment dans la rue principale. Selon la préfète, elle pourrait être due à "une forme de rupture d'embâcle en amont des villages et qui a entraîné une quantité d’eau particulièrement importante".
"Colère"
"C'est venu très vite, en cinq minutes de temps, il y avait un mètre d'eau dans les rues", raconte Gilles, dont la maison donne sur la rue principale de Meures. Dans son garage, l'eau est montée jusqu'à 1m52 de hauteur.
"Il n'y a plus rien tout est dévasté, les baies vitrées sont explosées", confie-t-il.
Dans le village, où l'on voit partout des meubles sortis dans les rues, l'émotion est vive. "Pour l'instant, on est sous le coup de la colère", explique Gilles. "Après la reconstruction va arriver, et même la déconstruction parce que les planchers en chêne tout est déformé, il n'y a plus de Placo... Il faut tout casser", souffle-t-il.
Dans le garage de Martine, "il n'y a plus rien", dit-elle en montrant l'état de sa voiture ou encore de sa tondeuse.
Demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle
Gilles s'inquiète notamment des indemnisations et des assurances, craignant de devoir débourser une importante somme d'argent pour les futurs travaux. De son côté, la préfète Régine Pam a affirmé avoir formulé une demande pour que la commune soit reconnue en état de catastrophe naturelle.
Samedi soir, cinq personnes prises en charge par les secours pour hypothermie ou après s’être légèrement blessées en tentant de se dégager des eaux. D'autres habitants ont été évacués en prévention ou s'ils étaient incapables de trouver refuge dans les étages.