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Cyclone Belal: le préfet de La Réunion "n'exclut pas" le passage de l'île en alerte violette

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Le préfet de La Réunion a insisté ce dimanche sur BFMTV sur les dangers représentés par le cyclone Belal, qu'il a décrit comme un "phénomène météorologique majeur".

Face au cyclone Belal qui menace l'île, le préfet de La Réunion "n'exclut rien". Alors que l'alerte rouge est entrée en vigueur à 20 heures, heure locale (17 heures, heure de Paris), moment à partir duquel les Réunionnais doivent rester confinés, Jérôme Filippini a déclaré dimanche sur BFMTV qu'on "ne pouvait pas exclure une alerte violette".

"La différence (avec l'alerte rouge) c'est que non seulement l'ensemble de la population reste confinée mais qu'en plus j'interdis aux équipes de secours, d'assistance, aux services techniques qui pourraient intervenir (...) de sortir parce qu'il y aurait un danger immédiat pour eux-mêmes ", a expliqué le préfet. "Il faut préserver toutes les vies, y compris celle de ceux qui portent secours."

"Dans ces cas-là, c'est plus simplement 850.000 habitants qui sont confinés, c'est les 873.000 habitants de la Réunion qui se trouvent obligés de rester à attendre que l'impact du cyclone soit passé", a encore souligné Jérôme Filippini.

Belal, un "phénomène météorologique majeur"

Alerte rouge ou violette, Belal est assurément un "phénomène météorologique majeur". Samedi, des comparaisons étaient encore faites avec des cyclones "qui ont eu lieu il y a dix ou vingt ans", mais depuis dimanche matin, les prévisionnistes et les autorités prennent plutôt pour références "des cyclones plus anciens et plus majeurs encore". Et Jérôme Filippini d'évoquer des précédents comme le cyclone Firinga en 1989 ou Jenny en 1962.

Belal, qui se trouvait à environ 280 kilomètres de La Réunion dimanche à la mi-journée, est "sur une trajectoire qui est susceptible de rencontrer l'île elle-même demain (lundi), sans doute dans la matinée", a précisé le préfet.

D'après Météo France, le cyclone Belal pourrait être synonyme de vents dépassant les "200 km/h sur le littoral et 250 km/h voire plus" dans les hauteurs de l'île. D'ores et déjà, l'île est "sous l'influence de ce cyclone qui s'approche avec de très fortes pluies dans certains endroits, des houles très impressionnantes sur la côte", a expliqué Jérôme Filippini.

Il a donc rappelé une nouvelle fois les consignes à suivre pour les insulaires. D'ici la fin de l'alerte rouge, qui n'interviendra sûrement pas "avant mardi matin", il demande aux Réunionnais de se tenir informés, de rester chez eux et de ne sortir "sous aucun prétexte".

Vincent Gautier