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Canicule

"Rouler pendant 7h30 sous 46 degrés": un chauffeur de bus raconte l'enfer dans les transports parisiens

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L'Île-de-France est en vigilance rouge canicule ce mardi 1er juillet. Peu de bus et de métros sont climatisés, ce qui rend les trajets difficiles pour les usagers et les conducteurs.

L'Île-de-France suffoque ce mardi 1er juillet. La vigilance rouge canicule a été activée par Météo-France. Les métros et bus sont peu climatisés, ce qui rend les trajets en transports en communs difficiles. Les salariés RATP dénoncent leurs conditions de travail.

"Il y a beaucoup de bus qui ne sont pas climatisés et pour le peu de bus qui le sont, 30% de la flotte ne fonctionne pas" rapport Ahmed Berrahal, chauffeur de bus RATP et délégué CGT au micro de BFMTV.

"La climatisation c'est pas un confort, c'est une sécurité"

Les bus parisiens transportent notamment des personnes âgées. L'absence de climatisation lors de ces épisodes de chaleurs extrêmes inquiète les salariés de la RATP. "La climatisation, c'est pas un confort, c'est une sécurité", déclare Ahmed Berrahal.

"Imaginez un machiniste qui fait un malaise un jour comme aujourd'hui où on avoisine les 46 degrés dans un bus (...) ça met les gens en danger", explique le chauffeur de bus.

Ahmed Berrahal poursuit en témoignant également de l'absence de climatisation et d'eau aux terminus des bus où les chauffeurs doivent prendre leur pause. "On a une régulation a qui on dit de donner des temps de pause dans des terminus climatisés et aujourd'hui, on n'est pas entendus", raconte le délégué syndical.

Il explique que les chauffeurs de bus sont sur le point de faire jouer leurs droits de retrait. "Aujourd'hui, ce qu'on dénonce c'est de rouler pendant 7h30 dans un bus à 46 degrés."

"La canicule ne date pas d'aujourd'hui"

Ahmed Berrahal explique que les syndicats demandent depuis longtemps à la région Île-de-France d'acheter des bus climatisés. "Quand on investi entre 500 et 700.000 euros sur un bus, le minimum, c'est de penser aux machinistes et aux usagers qui prennent les transports", commente-t-il.

"La canicule, elle ne date pas d'aujourd'hui. (...) On se rappelle de 2003 et la grosse canicule qu'il y a eu. On est en 2025 et on n'arrive pas à acheter des bus avec la climatisation", fustige le chauffeur de bus. "À 88 euros le pass Navigo, il faut la climatisation", conclut Ahmed Berrahal.

Léa Ramsamy