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Canicule

46°C en Andalousie, Milan et Naples en alerte maximale... La canicule s'étend en Italie, en Espagne et au Portugal

Des passantes sous un parapluie en plein soleil, durant une période de canicule à Madrid, en Espagne, le 28 juin 2025

Des passantes sous un parapluie en plein soleil, durant une période de canicule à Madrid, en Espagne, le 28 juin 2025 - CRISTINA QUICLER / AFP

Plus de 40°C sont attendus localement dans certaines zones du sud de l'Espagne et du Portugal ce dimanche 29 juin, alors que le sud de l'Europe, comme la France, est confronté à une importante vague de chaleur.

"Nous devions visiter le Colisée, mais ma mère a failli s'évanouir". De Rome à Milan, et dans tout le sud de l'Europe, la canicule a encore gagné un cran dimanche 29 juin, sans perspective de répit immédiat.

Des pics de 43°C sont attendus dans certaines zones du sud de l'Espagne et du Portugal, alors que presque toute la France souffre d'une chaleur étouffante prévue pour durer encore plusieurs jours.

Samedi déjà, l'Espagne avait enregistré un record, restant à confirmer, depuis le début des relevés, avec 46°C à Granado, en Andalousie (sud-ouest). Le précédent sommet était de 45,2°C à Séville en juin 1965.

Record dans l'eau aussi: la Méditerrannée dépasse les 26°C dans les Baléares, un seuil "typique de la mi-août", selon l'agence nationale de météorologie Aemet.

Hausse des coups de chaleur en Italie

En Italie, 21 villes étaient en alerte maximale dimanche pour chaleur extrême, notamment Milan, Naples, Venise, Florence et Rome, où des ambulances stationnent près des sites touristiques. Visite annulée du Colisée, donc, pour la touriste britannique Anna Becker et sa mère...

Les services d'urgence des hôpitaux italiens ont fait état d'une hausse de 10% des cas de coups de chaleur, selon Mario Guarino, vice-président de la Société italienne de médecine d'urgence, "principalement dans les villes qui, non seulement enregistrent des températures très élevées, mais aussi un taux d'humidité plus important".

Un panneau indique 40° à Rome devant la basilique Saint-Pierre, en Italie, en pleine canicule dans le sud de l'Europe, le 29 juin 2025
Un panneau indique 40° à Rome devant la basilique Saint-Pierre, en Italie, en pleine canicule dans le sud de l'Europe, le 29 juin 2025 © Tiziana FABI / AFP

Principales victimes: "les personnes âgées, les patients atteints de cancer ou les sans-abri souffrant de déshydratation, de coups de chaleur, de fatigue," a-t-il déclaré à l'AFP.

Certains hôpitaux, comme l'Ospedale dei Colli à Naples, ont même mis en place des parcours dédiés aux coups de chaleur pour accélérer l'accès aux traitements essentiels comme l'immersion en eau froide, a-t-il ajouté.

Piscines et visites guidées gratuites pour les seniors

À Venise, visites guidées gratuites pour les plus de 75 ans dans les musées climatisés et les bâtiments publics et à Rome gratuité des piscines pour les plus de 70 ans.

En Italie encore, des "refuges climatiques" ont été installés à Bologne et des déshumidificateurs distribués aux nécessiteux à Ancône.

Au Portugal, plusieurs zones de la moitié sud du pays, y compris la capitale Lisbonne, sont en alerte rouge jusqu'à lundi soir en raison de "valeurs de température maximale extrêmement élevées persistantes", selon l'Institut portugais de la mer et de l'atmosphère (IPMA). Le risque d'incendie est également maximal, comme en Sicile où les pompiers en ont combattu 15 samedi.

Des vagues de chaleur "plus fréquentes et plus intenses"

"Les vagues de chaleur dans la région méditerranéenne sont devenues plus fréquentes et plus intenses ces dernières années, avec des pics atteignant 37°C ou même plus dans les villes, où l'effet d'îlot de chaleur urbain augmente encore les températures," relève Emanuel Piervitali, chercheur à l'Institut italien pour la protection et la recherche environnementales (ISPRA).

Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s'allonger et s'intensifier.

Selon le Giec, le groupe d'experts mandaté par l'ONU sur le climat, il est "quasi certain" que la fréquence et l'intensité des chaleurs extrêmes et la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer à augmenter avec le réchauffement.

J.D. avec AFP