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Avant/après - Comment les abords de l'A1 pourraient être végétalisés

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Un projet baptisé Happy Vallée propose de végétaliser les abords de l'autoroute A1. Découvrez à quoi pourrait ressembler cette entrée de Paris, transformée en vallée agricole.

Et si l'A1 devenait plus verte? Aujourd'hui, cette autoroute qui relie l'aéroport de Roissy à Paris est loin d'être un modèle. Bâtiments industriels, bas côtés jonchés de déchets sont la première vision des visiteurs qui débarquent à l'aéroport.

Un projet porté par l'artiste Gad Weil, le groupe Invivo et Paris Ile-de-France Capitale Economique imagine de donner un autre visage à cette porte d'entrée vers Paris. Baptisé Happy Vallée, il est présenté au public ce week-end à l'occasion de BiodiversiTerre, un événement pour lequel Gad Weil a déjà opéré un relooking végétal de la place de la République.

Des visuels permettent de se rendre compte de ce que cette entrée de Paris pourrait devenir, avec par exemple des potagers installés sur les buttes qui surplombent l'autoroute. 

Faire de ce territoire, une "vallée heureuse"

"Ces 20 kilomètres ont été abandonnés par l'Etat depuis 40 ans. On a décidé de prendre les choses en main et d'utiliser l'agriculture dans la partie Val-d'Oise et l'agriculture urbaine dans la partie Seine-Saint-Denis pour métamorphoser tout cet environnement en vallée heureuse", explique Gad Weil sur BFM Paris. 

Le projet n'est pas qu'esthétique et sera bel et bien tourné vers le monde agricole. L'un des objectifs est de remettre le végétal au coeur de l'aménagement urbain mais aussi d'en tirer profit pour produire des cultures et nourrir les riverains. Des champs ou élevages pourraient ainsi voir le jour sur ces espaces aujourd'hui inutilisés. 

"C'est d'abord pour les habitants et c'est parce que les habitants en sont fiers, heureux et qu'ils travailleront eux-mêmes cette matière végétale, agricole, animale qu'on pourra accueillir le monde entier de façon magnifique", poursuit Gad Weil. 

Une reconquête "agro-écologique"

Bâtiments, toitures, infrastructures routières sont intégrés à ce projet pour redessiner totalement le paysage de l'A1, empruntée par 10.000 véhicules par heure.

Les porteurs de la Happy Vallée souhaiteraient pouvoir mener cette "reconquête agro-écologique de l'A1" à l'horizon 2024. Happy Vallée cherche désormais à mobiliser acteurs publics et privés pour faire du nord de Paris une "vitrine de la France".

Carole Blanchard avec Emeline Gaube et BFM Paris