Le département de Loire-Atlantique annonce des travaux pour le pont de Saint-Nazaire qui célèbre ses 50 ans

Le pont de Saint-Nazaire. (Illustration). - RIEGER Bertrand / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP
Un check-up pour ses 50 ans. Alors que le pont de Saint-Nazaire fêtera le 18 octobre prochain son demi-siècle, le département de Loire-Atlanique a annoncé des travaux de rénovation pour renforcer la sécurité de cet ouvrage devenu essentiel tant le trafic s'y est multiplié.
54 piles, dont 35 immergées dans l'eau, soutiennent déjà le plus long pont de France d'une longueur de 3.356 mètres, mis en service en 1975. Ce n'est pas la première fois que cet édifice a connu des travaux importants.
Déjà, entre 2010 et 2014, le département a mené à bien des opérations pour renforcer une partie terrestre en béton au sud du pont, abîmée par la salinité de l'eau, les embruns marins, l'hygrométrie de l'air mais aussi les tempêtes.
Aujourd'hui, les piliers maritimes exposés depuis 50 ans nécessitent à leur tour une réfection. "Ils tiennent bien le coup, mais il faut aller purger, enlever les bétons qui sont un peu pollués, les remplacer par un béton sain et appliquer un revêtement qui va protéger tout ça", explique à France 3 Pierre Quentin, responsable de l'unité Grands ouvrages d'art à Direction des infrastructures départementales de Loire-Atlantique.
Baisse du tonnage autorisé?
Une opération déjà chiffrée à hauteur de 40 millions étalés sur plusieurs années à partir de 2027, auxquels s'ajoutent les 2 millions dédiés à des travaux d'entretien partout sur la structure. Mais le département de Loire-Atlantique, propriétaire du pont n'est pas dans une grande forme économique, comme le relève Le Figaro.
Un problème de taille qui pourrait mener à une baisse du tonnage autorisé sur la plateforme, devenue essentielle pour le trafic de la région. Chaque jour, 33.500 véhicules empruntent le pont de Saint-Nazaire, soit trois plus que lors de son ouverture il y a 50 ans.
Comme l'explique Freddy Hervochon, vice-président aux mobilités de Loire-Atlantique, au quotidien, le département n'est pas en mesure de financer seul ces travaux d'envergure.
"Si la réhabilitation de l’ouvrage n’est pas réalisée dans les temps, nous pourrions être contraints de limiter le tonnage maximum des véhicules autorisés, alors que 1.400 poids lourds empruntent le pont chaque jour", prévient-il.
S'il fait désormais partie intégrante du paysage, le pont de Saint-Nazaire souffre cependant d'une sinistre réputation. Avec une hauteur maximale jusqu'à 61 mètres l'édifice est le témoin de nombreux suicides ou tentatives. Un autre sujet que son propriétaire peine à régler.