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Isère

"Au niveau écologique, c'est fondamental" : en Isère, la ligue de protection des oiseaux installe de nouvelles mares

La création de nouvelles mares permet aux libellules et aux amphibiens, "très menacés", de trouver des zones d'habitat. (Illustration)

La création de nouvelles mares permet aux libellules et aux amphibiens, "très menacés", de trouver des zones d'habitat. (Illustration) - FRANCK VASSEN / FLICKR

En un siècle, les petits points d'eau ont quasiment tous disparu. Dans les Alpes, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) pilote un programme pour recréer ces réservoirs de biodiversité.

"Les zones humides, les mares, sont un peu les parents pauvres de la biodiversité", déplore auprès de France 3, Jean-Baptiste Decotte, responsable écosystème et renaturation de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en Auvergne-Rhône-Alpes. En Isère, et plus largement dans les Alpes, l'association spécialiste des volatiles a lancé un vaste programme de restauration et de création de petites mares.

De quoi attirer selon lui, "des libellules et des amphibiens qui sont très menacés". "On ne s’en rend pas tellement compte, les zones humides, les marais ce sont plutôt les endroits que l’on cherche à éviter et il se trouve qu’au niveau écologique, c'est vraiment fondamental", admet Jean-Baptiste Decotte.

Et si les grands lacs du massif isérois de Belledonne attirent "des poissons et des oiseaux", les milieux aquatiques plus petits sont également très intéressants. Dans cette zone située entre 800 et 2.300 mètres d'altitude, la LPO a donc recréé des mares depuis plusieurs années.

Selon l'association, dans ces points d'eaux, de 30 à 100 espèces peuvent se reproduire. Un lieu privilégié notamment pour les grenouilles, crapauds et autres libellules car plus calme. Surtout, il n'y a pas de gros prédateurs dans ces zones humides.

Un programme piloté et financé par la LPO

Outre la reproduction, ces eaux stagnantes sont aussi des garde-manger pour d'autres espèces et un abreuvoir en cas de sécheresse.

Dans le massif de Belledone, le propriétaire d'une parcelle de la zone tient justement à "garder ce lieu vivant". "Il se trouve que l’on a un terrain très argileux, la LPO a fait des tests pour voir si le terrain était adapté et il se trouve qu’il l’était, explique-t-il. Ajouter de la biodiversité, favoriser les batraciens, les grenouilles, ça avait vraiment du sens pour moi."

Selon la LPO, la quasi-totalité des mares a disparu en un siècle. Le programme piloté et financé par l'association pour recréer ces lieux de diversité s'adresse autant à des particuliers qu'aux collectivités.

Amélie Com