Vol MH370: les recherches s'intensifient, les familles arrivent en Malaisie

L'Australie a nommé dimanche l'ancien chef de ses armées pour coordonner les recherches internationales en mer du vol MH370, menées ici par un pilote de la Royal Australian Airforce le 29 mars. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Après la fureur samedi des familles des victimes suite à la sortie du ministre malaisien des Transports qui a promis de retrouver de "possibles survivants", l'Australie a mandaté dimanche l'ancien chef de ses armées. Son objectif: coordonner les recherches internationales en mer du vol MH370, qui n'ont toujours pas permis de mettre la main sur des débris de l'avion disparu il y a trois semaines.
Des objets flottants récupérés par les navires scrutant la mer ne provenaient pas du Boeing 777 de Malaysia Airlines. "Il semble que ce soit du matériel de pêche et des déchets qui flottent à la surface de l'océan", a indiqué un porte-parole de l'Autorité australienne de surveillance maritime.
Les proches de passagers chinois sont arrivés en Malaisie, en quête de réponses ou en pélerinage. Vêtus de T-shirts blancs portant la mention "Prions pour le vol MH370" et brandissant des panneaux sur lesquels étaient inscrit "Dites-nous la vérité, rendez-nous nos proches", les 29 Chinois s'étaient rassemblés dans un hôtel de la banlieue de la capitale malaisienne.
Les recherches ont été étendues en fin de semaine à une nouvelle zone, vaste de 319.000 km2, à quelque 1.850 km à l'ouest de Perth (côte ouest australienne) après de nouveaux calculs de trajectoire de l'avion qui serait tombé dans l'océan Indien, à court de carburant, plus tôt qu'estimé auparavant. Les recherches se déroulaient jusqu'alors plus au sud-ouest de Perth.
Conditions extrêmes
Ces derniers jours, des images satellite de plusieurs pays ont détecté des dizaines, voire des centaines, d'objets flottants, mais les conditions extrêmes dans ces mers australes rendent les recherches périlleuses. Elles ont été suspendues à deux reprises depuis mardi.
Dimanche, l'Australie a nommé l'ancien chef de ses armées à la tête d'une nouvelle entité, basée à Perth, qui aura pour mission de coordonner les recherches en mer, assurer la liaison avec toutes les parties prenantes et être un point d'ancrage pour les familles des 239 personnes à bord.
La Malaisie reste responsable de l'enquête. Mais "si les responsabilités (de l'Australie) devaient s'accroître au fur et à mesure, personne n'est mieux placé qu'Angus pour coordonner et effectuer la liaison entre le nombre significatif de pays impliqués" dans ces opérations, a déclaré le Premier ministre australien Tony Abbott.
Huit navires et dix avions militaires de sept nations participent aux recherches en mer: l'Australie, la Chine, la Malaisie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Point de convergence pour les familles
Le 8 mars, le vol MH370 parti de Kuala Lumpur pour Pékin a, pour une raison inconnue, dévié de son plan de vol et mis cap sur l'ouest, survolant la Malaisie péninsulaire, vers le détroit de Malacca. Les radars l'ont perdu à ce moment-là.
On sait que l'avion a continué de voler pendant plusieurs heures vers le Sud, dans l'océan Indien. La Malaisie a officiellement annoncé le 25 mars qu'il avait "fini dans le sud de l'océan Indien" sans qu'aucun élément matériel n'ait confirmé ce scénario.
Angus Houston, qui dirigeait les armées australiennes de 2005 à 2011, prendra la tête du centre de coordination des agences (JACC).
Cette nouvelle entité veillera à ce que les recherches s'accompagnent de liens solides avec toutes les parties impliquées dans cette affaire, dont les familles des passagers, a expliqué le Premier ministre australien.
Le centre sera le point de convergence pour les familles, qui pourront y trouver les dernières informations, une assistance si elles souhaitent se rendre en Australie, et des services de traduction et d'aide psychologique.