Vatican: des centaines de millions d'euros oubliés découverts dans les caisses

Plusieurs centaines de millions d'euros ont été découverts dans les caisses des différents ministères du Vatican, dont certains craignaient qu'il ne soit en faillite.

C'est ce qu'on peut appeler une divine surprise. Le Vatican vient de découvrir plusieurs centaines de millions d'euros non-déclarés, a révélé le nouveau secrétaire à l'Economie du pape, George Pell. La somme dormait dans les caisses des différents ministères du Vatican.

"Nous avons découvert que la situation [financière du Vatican] était bien plus saine que ce qu'il semblait, parce que quelques centaines de millions d'euros étaient cachés dans divers comptes sectoriels et n'apparaissaient pas dans les bilans", a expliqué le cardinal australien dans une interview au magazine britannique Catholic Herald publiée ce mercredi.

Réformer les finances du Saint-Siège

George Pell, qui fait partie du "C9" des cardinaux conseillant le pape François, dispose des pleins pouvoirs pour réformer les services économiques et financiers du Saint-Siège, éclaboussé dans le passé par des scandales financiers de grande ampleur.

"Une princesse allemande me disait qu'on percevait le Vatican comme une vieille famille noble glissant vers l'indigence, et les gens du Vatican comme des incompétents, des extravagants et des proies faciles pour les voleurs", a raconté le "ministre" de l'Economie, assurant que cette image était en train de disparaître.

"Le Vatican n'est pas en faillite"

"Il est important d'observer que le Vatican n'est pas en faillite", a-t-il souligné. "A part le fonds de pensions, qui doit être renforcé pour faire face aux demandes d'ici 15 à 20 ans, le Saint-Siège se finance, grâce à la possession de biens substantiels et d'investissements.". Le pape François, élu en 2013, avait promis de mettre fin à un système financier obsolète et trop dépensier.

Désormais, "les budgets de chaque congrégation et conseil pontifical doivent être approuvés, et leurs dépenses contrôlées", avec des pénalités en cas de dépassement, a insisté George Pell. "Nous allons dans la bonne direction."

J.D. avec AP