Ukraine: l'ONU va de nouveau "exiger" de la Russie la fin "immédiate" de la guerre

Applaudissements lors de la session de l'assemblée générale de l'ONU qui a condamné l'invasion russe en Ukraine, le 2 mars 2022 New York - TIMOTHY A. CLARY © 2019 AFP
Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté ce mercredi soir une résolution présentée par Moscou sur la "situation humanitaire" en Ukraine, qu'elle a attaqué le 24 février. Et ce jeudi, l'Assemblée générale de l'ONU devrait de nouveau mettre en minorité la Russie, en adoptant une nouvelle résolution "exigeant" du Kremlin une fin "immédiate" de la guerre.
Le 2 mars déjà, lors d'un vote qualifié d'"historique" par l'Assemblée générale, 141 pays avaient approuvé une résolution non contraignante qui "exige(ait) que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Cinq Etats, dont la Russie, avaient voté contre et 35 s'étaient abstenus.
Ce mercredi, l'Assemblée, de nouveau réunie en session spéciale d'urgence, a débattu d'une résolution présentée par l'Ukraine, soutenue par 88 pays et qui avait été initialement préparée par la France et le Mexique pour être soumise au Conseil de sécurité.
Ce texte "exige une cessation immédiate des hostilités par la Fédération de Russie contre l'Ukraine, en particulier de toutes les attaques contre des civils et des objectifs civils".
"Un appel à Vladimir Poutine"
Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, ont souligné également que le texte "exigeait la fin de cette guerre".
La résolution "forme cet appel à la seule personne capable d'arrêter la violence. Et cette personne, c'est Vladimir Poutine. En votant pour la résolution, vous votez pour la fin de la guerre" en Ukraine, a imploré la diplomate américaine.
Son homologue français Nicolas de Rivière a de son côté déclaré que "la France appel(ait) la Fédération de Russie à mettre un terme à l'agression de l'Ukraine, qui tue depuis un mois des civils, dont des enfants, du personnel médical et des journalistes".
"C'est un massacre et le pire est encore devant nous", a dénoncé le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, rappelant que la "priorité absolue, c'est une cessation immédiate des hostilités et le plein respect du droit international humanitaire".