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Syrie : « La France n’agira pas seule », affirme Hollande

François Hollande, ce mardi lors d'une conférence de presse avec le président allemand Joachim Gauck.

François Hollande, ce mardi lors d'une conférence de presse avec le président allemand Joachim Gauck. - -

François Hollande a confirmé ce mardi que la France n'interviendrait pas seule en Syrie, mais que dans le cas contraire, elle prendrait ses responsabilités en soutenant l'opposition syrienne.

Les menaces de Bachar al Assad à l'encontre de la France renforcent sa détermination à agir militairement pour punir l'attaque chimique du 21 août dont « les coupables sont connus », a déclaré mardi François Hollande. Le président français a déclaré que « toutes les dispositions » étaient prises pour faire face à ces menaces et qu'il s'adresserait à ses concitoyens lorsqu'il disposerait de tous les éléments en vue d'une éventuelle frappe contre la Syrie. Il a précisé que les Européens se réuniraient à ce sujet en marge du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg (Russie) cette semaine et que la sanction nécessaire à l'encontre du régime syrien nécessitait la formation d'une « large coalition » avec les Etats-Unis, l'Europe et les pays arabes.

Vers un soutien des insurgés ?

Prié de dire s'il soumettrait sa décision au vote du Parlement français, François Hollande a éludé la question et souligné que la France n'agirait pas seule si le Congrès américain, appelé à se prononcer sur des frappes militaires dans la semaine du 9 septembre, refusait son feu vert à Barack Obama. « Si la décision n'était pas positive, alors la France n'agirait pas seule mais elle prendrait ses responsabilités, (y compris) en soutenant l'opposition en Syrie de manière à ce que qu'une réponse soit apportée », a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés du président allemand. 

« Détermination renforcée » par l'interview de Bachar al-Assad

François Hollande a également déclaré qu'il était « sorti encore renforcé dans (sa) détermination » après la lecture de l'interview dans Le Figaro du dirigeant syrien Bachar al-Assad. « A cette lecture, je suis sorti renforcé encore dans ma détermination, celles et ceux qui avaient des doutes sur les intentions de Bachar al-Assad ne peuvent plus en avoir, il parle de "liquider" tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui », a souligné M. Hollande.

Philippe Gril avec agences