Syrie: Bachar al-Assad prêt à un "gel" des combats à Alep

Alep est la cible quotidienne de bombardements de l'armée de l'air de Bachar Al-Assad. - Tamer Al-Halabi - AFP
Bachar al-Assad se dit prêt à "étudier" la proposition de l’ONU pour "rétablir la sécurité à Alep", et l'annonce dans un communiqué. Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, avait proposé fin octobre d’instaurer des zones de cessez-le-feu. Dans ce pays déchiré par près de quatre ans de guerre, ces zones permettraient la distribution de l’aide humanitaire.
Alep bombardée quotidiennement
Pour l’émissaire de l’ONU, Alep, située au nord du pays et ex-capitale économique de la Syrie, pourrait être "une bonne candidate" pour ce type de zone. Bachar al-Assad, lui, a souligné "l’importance de la ville d’Alep" dont les secteurs rebelles sont visés quotidiennement. Depuis fin 2013, l’armée de l’air du président Bachar al-Assad largue des barils d’explosifs qui ont fait des milliers de morts.
Alep est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes et secteurs tenus par les rebelles. Ces derniers sont menacés depuis début octobre d’être assiégés totalement, face à l’avancée de l’armée qui veut couper leur route d’approvisionnement au nord de la métropole.
Négociations avec l'ONU depuis 2012
L’émissaire de l’ONU, à Damas depuis dimanche pour une visite de trois jours, a exprimé sa détermination à poursuivre sa mission avec toutes les parties, afin de parvenir à la stabilité de la Syrie. Depuis le début de la révolte, au départ pacifique, le régime accuse les rebelles d'être des "terroristes" financés et armés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.
Les prédécesseurs de Staffan de Mistura, Kofi Annan et Lakdhar Brahimi, n’avaient pas réussi à mettre en application le cessez-le-feu en Syrie, ni à lancer des négociations de paix. Le conflit a fait plus de 195.000 morts et provoqué l'exode de plus de neuf millions de personnes.