Royaume-Uni: le choix du gouvernement de retarder le dernier confinement aurait causé 27.000 morts

Des ambulances devant un hôpital de Londres le 19 janvier 2021 - Tolga Akmen © 2019 AFP
Le report du confinement en décembre dernier au Royaume-Uni aurait entraîné la mort de près de 27.000 Britanniques selon un rapport - publié dans le Guardian - du think tank Resolution Foundation qui accuse le gouvernement de "grave erreur".
"Prendre une approche timide et tardive pour les confinements a été un désastre, causant des milliers de morts évitables", selon Mike Brewer, chef du pôle économie au groupe de réflexion, "retarder les restrictions a également contraint les autorités à prendre des mesures sanitaires plus strictes et plus longues que n'importe quel autre pays, aggravant la crise économique".
Le pays, qui compte plus de 125.000 morts du Covid-19, est le plus touché en Europe en terme de décès.
Des ratés mais une campagne de vaccination efficace
Ne pas avoir instauré de nouvelles restrictions dès le début du mois de décembre, alors que le nombre de morts quotidiens du coronavirus augmentait déjà, n'a fait que détériorer une situation sanitaire déjà préoccupante.
Un nouveau raté pour Resolution Foundation qui affirme que des erreurs avaient déjà été commises par le gouvernement britannique: d'abord en mars 2020 en retardant le confinement du Royaume-Uni de deux semaines après celui instauré en Italie, puis en septembre dernier, alors que le nombre de contaminations était en hausse, lorsque Boris Johnson a attendu la fin octobre pour reconfiner de nouveau l'Angleterre.
Le think tank salue néanmoins l'aide économique accordée aux entreprises et aux salariés - celle-ci représentant environ 7800 euros en moyenne pour chaque ménage - ainsi que la campagne vaccinale au Royaume-Uni qui a livré le même nombre de doses trois fois plus rapidement que l'Union européenne.
"25 millions de personnes ont reçu leur première dose de vaccin", indique le think tank qui rappelle enfin l'objectif de Boris Johnson d'administrer au moins une injection à la population britannique âgée de plus de 50 ans d'ici la mi-avril.