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Référendum au Danemark sur la sécurité et l'UE

migrants - photo d'illustration

migrants - photo d'illustration - AFP

Les bureaux de vote ont ouvert jeudi au Danemark où les électeurs sont appelés à se prononcer sur la participation du pays aux programmes européens de sécurité, questions techniques qui soulèvent des débats sur la menace jihadiste et l'immigration.

Tenu trois semaines après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts, ce référendum était prévu pour 2016 mais il a été avancé, afin d'éviter les interférences avec celui que le Royaume-Uni doit convoquer avant 2017 sur son appartenance à l'Union européenne.

Le oui et le non au coude à coude

Ouverts depuis 08h00 heure locale, les bureaux de vote doivent fermer à 19h00. Si la participation s'annonce faible pour le pays, l'issue du scrutin n'en est pas moins serrée. D'après les derniers sondages, le oui et le non sont au coude à coude avec un léger avantage pour le non (42%) contre 39% au oui dans une enquête d'opinion publiée mercredi. Cinq partis dont les libéraux de Venstre, au gouvernement, et la principale formation d'opposition, les sociaux-démocrates, se sont mobilisés en faveur du oui tandis que les eurosceptiques du Parti populaire danois (Dansk Folkeparti, DF) sont contre.

Le Danemark, dans l'UE depuis 1973

Ce parti anti-immigration, arrivé deuxième aux législatives de juin a fait campagne sur le thème "Plus d'UE? Non merci". Le Danemark, prévient-il en substance, risque à terme de perdre le contrôle de sa politique migratoire, un argument massue pour les électeurs inquiets des projets de répartition des migrants entre pays de l'UE alors que le Danemark en a accueilli 10 fois moins que son voisin suédois cette année. Entré dans l'UE en 1973 mais jaloux de sa souveraineté, le Danemark accompagne du bout des lèvres la construction européenne. Jeudi, la question formelle posée est de savoir si le pays doit renoncer à des dérogations ("option de retrait" en droit communautaire) aux traités européens dans la coopération judiciaire et les affaires intérieures, ce qui est indispensable s'il veut rester membre d'Europol.

A.-F. L. avec AFP