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Quarantaine imposée par le Royaume-Uni: Lemoyne dénonce "des mesures unilatérales"

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Le secrétaire d'État chargé du Tourisme assure que cette mesure est un frein dans la reprise du tourisme au niveau national.

C'est une décision qui a été prise à la surprise générale. La semaine passée, face à l'aggravation de la situation sanitaire en France, le Royaume-Uni a imposé 14 jours d'isolement aux voyageurs arrivant de l'Hexagone ainsi que des Pays-Bas et de Malte, un peu plus d'un mois après les en avoir exemptés. De plus, les autorités outre-Manche déconseillent désormais "tout voyage non-essentiel" en France.

Réciprocité

Invité ce mardi matin sur BFMTV-RMC, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie "regrette" cette mesure, et assure qu'en matière de coronavirus, "on est très rigoureux, on remonte les chaînes de propagation".

"Cette décision est prise et dans ces cas-là on est cohérents, au mois de juin quand ils avaient pris cette mesure, on avait mis en place la réciprocité, car une frontière doit être gérée de la même manière d’un côté comme de l’autre", détaille-t-il, justifiant ainsi la décision des autorités françaises d'imposer également cette quatorzaine pour les voyageurs arrivant du Royaume-Uni.

De fait, Jean-Baptiste Lemoyne espère également que cette mesure n'est pas appelée à se prolonger dans le temps.

"On ne peut pas laisser prendre des mesures unilatérales et rester inertes. Il y a besoin d'avoir un levier dans la négociation. On souhaite mettre fin à ces dispositions, à ces freins à la liberté de circulation le plus rapidement possible. (...) Les flux entre la France et le Royaume-Uni sont importants", assure encore le secrétaire d'État.

Les Britanniques jouent "un rôle moteur dans le tourisme"

Les retours de France concernent 160.000 personnes selon le gouvernement britannique, mais la presse britannique évoque jusqu'à 500.000 voyageurs.

Les Britanniques ou Français résidant en Grande-Bretagne en vacances en France se sont rués vendredi sur les derniers trains sous la Manche, ferrys et vols, dépensant des sommes parfois exorbitantes, pour anticiper leur retour et éviter de devoir rester chez eux, sans pouvoir aller au bureau ou envoyer les enfants à l'école pour la rentrée.

"Le problème est leur décision initiale, s’ils restent 14 jours chez eux cela tarit le flux des Britanniques. Ils sont nombreux sur le territoire français pour les vacances, ils jouent un rôle moteur dans le tourisme national, on va tout faire pour aider à diversifier les touristes avec d’autres nationalités", conclut Jean-Baptiste Lemoyne.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV