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Quand Nicolas Sarkozy invente une campagne présidentielle américaine

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- - Matthieu Alexandre - AFP

Dans son dernier livre "La France pour la vie", Nicolas Sarkozy mélange les élections présidentielles américaines et invente un duel Barack Obama- George W. Bush qui... n'a jamais existé.

"D'une rare violence". C'est ainsi que Nicolas Sarkozy décrit dans son livre, La France pour la vie, la campagne présidentielle entre George W. Bush et Barack Obama, sans préciser l'année. Et pour cause, elle n'a jamais existé.

A la page 73 de son nouveau livre, Nicolas Sarkozy écrit :

"La démocratie américaine est plus consensuelle que la nôtre. J'avais été impressionné par la décision de Barack Obama d'inaugurer lui-même la Fondation pour la liberté de son prédécesseur George Bush. Et pourtant, la campagne entre eux avait été d'une rare violence". 

Problème: les deux hommes ne se sont jamais affrontés lors d'une campagne présidentielle, ce qui rend la violence de leurs échanges d'autant plus rare. En deux mandats, George Bush a du faire face à Al Gore (2000) et John Kerry (2004). Barack Obama a du affronter quant à lui Jonh McCain (2008) et Mitt Romney (2012).

Aussitôt publiée sur les réseaux sociaux, cette page a attisé l'inventivité des internautes qui se sont fait un malin plaisir de parodier les anecdotes historiques de l'ex-Président de la République.

"Pas une erreur", soutient Sarkozy

"Ce n'est pas une erreur", s'est défendu l'ex-chef de l'Etat mardi. "La campagne de monsieur Obama s'est faite exclusivement sur le bilan de Bush", a rétorqué le patron de Les Républicains avant de décrocher une flèche au journaliste qui lui posait la question: "Mais peut-être que vous connaissez moins bien les Etats-Unis que je les connais".

Pas une première

En novembre 2009, à l'occasion des 20 ans de la chute du Mur de Berlin, Nicolas Sarkozy avait tenu à raconter comment à l'époque, il avait participé à la destruction du Mur de Fer qui séparait l'Europe en deux :

"Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l’Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé ...pour participer à l’événement qui se profile"

Rapidement, plusieurs journalistes émettaient des doutes quant à la véracité de cette anecdote, arguant notamment que personne, au matin du 9 novembre 1989, n'aurait pu prévoir la chute du Mur le soir-même. Quelques heures plus tard, Alain Juppé reconnaîtra que ce voyage s'était déroulé le 16 novembre, soit une semaine après la chute du Mur.

Paul Aveline