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Présidentielle américaine: ni Bush, ni Romney ne voteront Trump

George Bush.

George Bush. - GLENN JAMES / NBAE / GETTY IMAGES / AFP

Plusieurs poids lourds du parti Républicain, notamment l'ancien président George W. Bush, ne soutiendront pas la réélection de l'actuel chef d'Etat américain, pourtant soutenu officiellement par leur mouvement.

Ils sont du même bord politique et pourtant, ils ne voteront pas ou hésitent à soutenir Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine qui se tiendra cet automne, rapporte le New York Times. Une question, selon le quotidien, qui ne s'était pas réellement posée en 2016 en raison du fait que nombre des membres du "Grand old party" pensaient que le magnat de l'immobilier n'était pas susceptible de l'emporter.

Selon le New York Times, un nombre croissant de figures du parti ne voteront pas pour Trump voire réfléchissent à apporter leur suffrage à son adversaire démocrate, Joe Biden. Parmi ces personnalités se trouvent l'ancien président George W. Bush. Jeb Bush, ancien gouverneur de la Floride et frère de George W. ne serait pas non plus certain d'aller noter. Et le sénateur de l'Utah Mitt Romney, ancien candidat républicain à la présidentielle de 2012, ne soutiendra pas plus Trump que les deux personnalités précédemment évoquées. 

Aucun n'avait voté Trump en 2016

Le quotidien ajoute que Cindy McCain, veuve du sénateur John McCain, figure du mouvement, devrait apporter son soutien à Joe Biden, sans savoir encore quel degré de publicité elle donnera à ce choix. Son défunt époux avait été un fervent opposant de Trump et avait refusé de son vivant qu'il soit présent à ses obsèques.

Aucun d'entre eux n'avait voté pour Trump en 2016, précise le journal, selon lequel la gestion des manifestations contre les violences policières et racistes par Donald Trump aurait poussé plusieurs voix à prendre position, notamment après que ce dernier a demandé aux forces de l'ordre d'évacuer des manifestants pacifiques des abords de la Maison-Blanche afin de s'offrir une photo devant une église alentour, bible à la main.

Jeudi, la sénatrice américaine de l'Alaska Lisa Murkowski, de l'aile modérée du parti républicain, avait déjà expliqué qu'elle hésitait à voter pour Donald Trump lors de la prochaine présidentielle après avoir eu connaissance des propos de l'ancien ministre de la Défense de Trump Jim Mattis, qui accusait l'actuel locataire de la Maison-Blanche de "diviser l'Amérique".

Bush évoque les "échecs tragiques" de l'Amérique

Mardi, George W. Bush a publié un communiqué à la suite de la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc, dont le décès constitue le point de départ des manifestations massives. L'ancien président évoque les "échecs tragiques" de l'Amérique et plaide pour y faire face, relate l'AFP.

Il ne cite jamais Donald Trump mais insiste longuement sur la nécessité d'être à l'écoute "des voix de ceux qui souffrent". 

"Ceux qui essayent de réduire ces voix au silence ne comprennent pas la signification de l'Amérique", écrit-il encore, insistant sur l'impérieuse nécessité de faire preuve d'"empathie", écrit-il.
Clarisse Martin