Poutine salue la "grande autorité politique" d'Erdogan après sa réélection

Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, en novembre 2015 - Cem Oksuz - Pool - AFP
Le président russe Vladimir Poutine a félicité ce lundi Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection qui témoigne selon lui de la "grande autorité politique" du chef de l'Etat turc dont il est un grand allié.
"Large soutien au cap fixé sous sa direction"
Dans son télégramme de félicitations, Vladimir Poutine "a souligné que les résultats de l'élection attestent pleinement de la grande autorité politique de Recep Tayyip Erdogan et du large soutien au cap fixé sous sa direction", a indiqué un communiqué du Kremlin.
La réélection de Recep Tayyip Erdogan dès le premier tour témoigne également "du large soutien accordé au cap fixé sous sa direction sur les questions sociales et économiques à laquelle la Turquie est confrontée, et au renforcement de la position du pays en termes de politique étrangère", selon le communiqué.
Recep Tayyip Erdogan, qui règne sur la Turquie depuis 15 ans et a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, a noué une relation étroite avec Vladimir Poutine ces dernières années, entachée par une année de crise provoquée par la destruction d'un bombardier russe par l'armée turque.
Dialogue soutenu entre les deux pays
En 2017, les deux dirigeants à poigne, dont les relations avec l'Occident connaissent des tensions, se sont rencontrés à huit reprises, sans compter de nombreux entretiens téléphoniques.
Vladimir Poutine, qui a rencontré en avril Recep Tayyip Erdogan, "a noté avec satisfaction les progrès du développement des relations entre la Russie et la Turquie, qui dans plusieurs secteurs sont sur le point d'atteindre un niveau stratégique", a indiqué le communiqué.
"Le président russe a confirmé être prêt à poursuivre un dialogue soutenu, un travail étroit bilatéral sur l'ordre du jour régional et international", a précisé le Kremlin.
Liens commerciaux
Avec l'Iran, la Russie et la Turquie ont formé un groupe de travail sur le dossier syrien et sont les parrains du processus d'Astana qui a permis la mise en place de "zones de désescalade" sur le terrain. En avril, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan avaient été rejoints par le président iranien Hassan Rohani pour un sommet trilatéral sur la Syrie à Ankara.
Les liens commerciaux entre Moscou et Ankara se sont aussi resserrés récemment, avec la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu, dans la région de Mersin (sud), par le géant russe Rosatom, un chantier estimé à quelque 20 milliards de dollars.
Ankara et Moscou ont aussi dit avoir conclu un accord portant sur l'achat par la Turquie, pourtant membre de l'Otan, de systèmes russes de défense anti-aérienne S-400, qui a irrité Washington.