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Crise des migrants en Biélorussie: Poutine et Macron appellent à la "désescalade"

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Alors que des milliers de migrants sont coincés à la frontière polonaise, la France et la Russie appellent à une "désescalade" de la crise migatoire.

Un espoir dans la crise migratoire qui se déroule à l'Est de l'Europe. Alors que des milliers de migrants sont coincés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, membre de l'Union européenne, la France et la Russie calment le jeu. Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont échangé par téléphone ce lundi et appellent désormais à la "désescalade".

Alors que certains diplomates estiment à mots couverts que Moscou orchestre ces tensions, le président russe, le principal allié de Minsk, s'est défendu sur la chaîne Vesti. "Je veux que tout le monde le sache. Nous n’avons rien à voir là-dedans" a déclaré le président russe la semaine dernière.

Cesser les menaces sur le gaz

Vendredi, des troupes aéroportées russes et biélorusses ont mené des exercices près de la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.

La donne pourrait toutefois évoluer avec l'échange téléphonique entre la France et la Russie. Parmi les sujets abordés, les menaces faites par Minsk de bloquer le transit de gaz alimentant l'Europe. Les présidents français et russe se sont "mis d'accord sur la nécessité d'une désescalade sur le conflit gazier", a indiqué l'Elysée.

"Notre espoir est que ce long entretien pourra dans les jours qui viennent apporter des résultats" sur l'afflux des migrants venus de la Biélorussie à la frontière polonaise, a encore commenté Paris, indiquant que Vladimir Poutine avait dit qu'il allait "en parler" à son allié.

Pour empêcher de potentielles intrusions sur son territoire, Varsovie a déployé ces derniers jours plus de 15.000 militaires pour appuyer ses policiers et gardes-frontières, et annoncé ce vendredi la construction d'un mur dès le mois de décembre.

Marie-Pierre Bourgeois