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Persécutions d'homosexuels en Tchétchénie: Amnesty demande à Macron d'en parler à Poutine

Vladimir Poutine, le 24 septembre 2015

Vladimir Poutine, le 24 septembre 2015 - Alexei Nikolsky - Ria Novosti - AFP

Amnesty international France a demandé à Emmanuel Macron de "faire pression" sur Vladimir Poutine concernant les persécutions que subissent les homosexuels en Tchétchénie. Le président russe est attendu lundi en France où il rencontrera Emmanuel Macron à Versailles.

Deux couples d'hommes qui s'embrassent, tenant une banderole "Stop à l'homophobie en Tchétchénie", la tour Eiffel en arrière-plan: Amnesty international a demandé à Emmanuel Macron de "faire pression" sur son homologue russe Vladimir Poutine, qu'il reçoit lundi à Versailles.

"Nous voulons qu"Emmanuel Macron fasse pression sur Vladimir Poutine, qui à son tour fasse pression sur Kadyrov (le président tchétchène), qui persécute en toute impunité les homosexuels avec la bénédiction des autorités russes", a déclaré à l'AFP Cécile Coudriou, vice-présidente d'Amnesty international France.

Actes de tortures

Le happening, organisé à 9h00 sur le parvis des droits de l'Homme du Trocadéro, face au monument symbole de Paris, vise à "rendre visible cette question tchétchène", selon Cécile Coudriou, alors que les deux chefs d'Etat se retrouveront en tête-à-tête peu avant 14h00 au château de Versailles.

Selon le journal russe Novaïa Gazeta, les autorités de la Tchétchénie, république russe du Caucase où l'homosexualité est plus qu'un tabou, ont arrêté plus de cent homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur". Toujours selon le journal, au moins deux personnes ont été tuées par leurs proches et une troisième est décédée des suites d'actes de tortures.

Angela Merkel est déjà montée au créneau

Début mai, la chancelière allemande Angela Merkel avait demandé à Vladimir Poutine, lors d'une conférence commune, d'user de son "influence" pour que les droits des homosexuels soient respectés en Tchétchénie.

Le président russe avait demandé trois jours plus tard aux pouvoirs judiciaire et sécuritaire de soutenir l'enquête diligentée par la déléguée des droits de l'Homme auprès du Kremlin.

"Maintenant, c'est à Emmanuel Macron de prendre le relai. Ramzan Kadyrov est le président d'une République autonome, mais pas indépendante. Nous partons du principe que Vladimir Poutine va le rappeler à l'ordre si le scandale devient trop gênant pour la Russie", ajoute Cécile Coudriou.

G.D. avec AFP