BFMTV
International

Passe d'armes sur l'Irak entre Jeb Bush et Hillary Clinton

Jeb Bush candidat à la primaire républicaine s'adresse à l'assistance, lors d'un discours sur la politique internationale le 11 août 2015 à Simi Valley (Californie)

Jeb Bush candidat à la primaire républicaine s'adresse à l'assistance, lors d'un discours sur la politique internationale le 11 août 2015 à Simi Valley (Californie) - DAVID MCNEW, AFP

L'Irak, terrain de la discorde entre républicains et démocrates, aux Etats-Unis. Les candidats à l'élection présidentielle 2016 Jeb Bush et Hillary Clinton ont croisé le fer sur le sujet mardi, Jeb Bush n'écartant pas la possibilité d'augmenter de renforcer les troupes américaines dans le pays s'il était élu.

Douze ans après que son frère, le président George W. Bush, eut mené les Etats-Unis dans un conflit contesté, Jeb Bush, l'un des (très nombreux) candidats du camp républicain pour l'investiture en 2016, a accusé les démocrates d'avoir abandonné l'Irak avant d'avoir terminé le travail de reconstruction du pays.

"Où était madame Clinton?"

Selon lui, l'administration Obama, dont sa rivale démocrate est l'ex-secrétaire d'Etat, a permis l'émergence du groupe Etat islamique en retirant trop tôt les troupes américaines d'Irak. "C'était une erreur fatale", a-t-il martelé lors d'un discours de politique étrangère en Californie à la Reagan Library, dénonçant "une précipitation aveugle". "Où était Madame Clinton pendant tout ce temps?", a-t-il interrogé, faisant remarquer qu'elle ne s'était rendue qu'une fois en Irak lorsqu'elle était à la tête de la diplomatie américaine.

L'Irak a contribué à coûter à Hillary Clinton la victoire aux primaires démocrates en 2008 face à Barack Obama, qui s'était opposé à cette entrée en guerre. En 2002, Clinton, alors sénatrice de l'Etat de New York, avait voté en faveur de l'invasion, estimant par la suite que cela avait été une erreur.

Mardi, son équipe de campagne est montée au front pour défendre son bilan. Son conseiller en politique étrangère Jake Sullivan - qui pourrait devenir son conseiller à la sécurité nationale si elle était élue - a accusé Jeb Bush de s'essayer à "une tentative audacieuse de réécrire l'histoire".

La candidate à l'investiture démocrate Hillary Clinton lors d'un discours à New York le 24 juillet 2015
La candidate à l'investiture démocrate Hillary Clinton lors d'un discours à New York le 24 juillet 2015 © KENA BETANCUR, AFP/Archives

"(Les républicains) ne peuvent échapper à leur responsabilité" en la matière, a-t-il affirmé, ajoutant que l'EI était issu d'Al-Qaïda en Irak, qui a pris de l'ampleur pendant l'occupation américaine. L'EI s'est développé dans le pays "en enrôlant d'anciens officiers militaires sunnites - des officiers de l'armée (de Saddam Hussein) que le gouvernement de George W. Bush a dissoute", a estimé Jake Sullivan.

Plus de soldats américains en Irak?

Dans son discours, Jeb Bush a estimé que les Etats-Unis devaient à présent prendre l'offensive face à au groupe Etat islamique "au lieu de réagir à chaque avancée que les terroristes décident de faire". Et n'a pas écarté un renforcement des troupes américaines en Irak: "nous avons à présent 3.500 soldats et Marines en Irak, plus pourraient être nécessaires", tout en soulignant que "nous n'avons pas besoin, et ce n'est pas ce que nos amis nous demandent, d'un engagement majeur de forces armées américaines".

la rédaction avec AFP