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Pas de procès pour pédophilie au Vatican: l'ancien nonce poursuivi est mort

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Le Polonais Josef Wesolowski, alors nonce apostolique en République dominicaine à Saint-Domingue, le 12 août 2011
Le Polonais Josef Wesolowski, alors nonce apostolique en République dominicaine à Saint-Domingue, le 12 août 2011 © Erika Santelices, AFP/Archives

Josef Wesolowski, l'ancien prélat polonais accusé de pédophilie, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi. Son décès met fin de manière abrupte au premier procès au Vatican pour abus sexuels sur mineurs.

"Ce matin à l'aube, Mgr Jozef Wesolowski a été trouvé mort à son domicile au Vatican", annoncé vendredi le Saint-Siège dans un communiqué évoquant des "causes naturelles" et une autopsie qui doit être menée dans la journée.

Agé de 67 ans, Jozef Wesolowski souffrait au moins depuis décembre de problèmes de santé dont la nature n'a pas été précisée et avait été hospitalisé le 10 juillet, à la veille de l'ouverture de son procès. Il n'était plus apparu en public depuis son rappel en urgence de Saint-Domingue, après des informations de presse l'accusant d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec des mineurs dans un quartier chaud de la ville. 

Le pape avait ordonné des poursuites pénales, une première

Pour ces faits, il avait été jugé et sanctionné en juin 2014 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui l'avait réduit à l'état laïque, la peine maximale pour un prélat. Mais le pape François avait également ordonné des poursuites pénales, une première au Vatican, et M. Wesolowski avait été arrêté et assigné à résidence en septembre 2014 dans une chambre du palais de justice, dans l'attente de son procès.

Il avait bénéficié en décembre, pour des raisons de santé, d'une plus grande liberté de mouvement dans les limites de la cité-Etat, avant d'être hospitalisé en soins intensifs dans un établissement de Rome le 10 juillet à la suite d'un malaise.

Poursuivi pour actes pédophiles sur des enfants de 13 à 16 ans à Saint-Domingue, mais aussi pour détention et recel "en quantité importante" de photos pédopornographiques, chargées sur l'internet au Saint-Siège, il risquait six à sept ans de prison, sans compter d'éventuelles circonstances aggravantes.

la rédaction avec AFP