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Paris, Barcelone, Bagdad: des milliers de manifestants pour la journée des droits des femmes

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En ce 8 mars, de nombreuses femmes du monde ont profité de la journée internationale des droits de la femmes pour descendre dans la rue et réclamer plus d'égalité hommes-femmes.

Plus d'un an après le choc "MeToo", des milliers de femmes ont manifesté dans le monde ce vendredi 8 mars pour la journée des droits des femmes,

En France, plusieurs milliers de personnes, 15.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées vendredi dans plusieurs villes à l'occasion de cette 42e Journée internationale pour les droits des femmes, pour dénoncer notamment les inégalités salariales et les violences sexistes.

Les manifestants étaient, selon les organisateurs, 2.500 à Marseille, 700 à Nantes, 600 à Lille, 1.500 à Grenoble comme à Toulouse, où les participantes scandaient : "Solidarité avec les femmes du monde entier".

À Paris, 6.000 manifestants étaient rassemblés place de la République.
À Paris, 6.000 manifestants étaient rassemblés place de la République. © BFMTV

À Paris, 6.000 personnes (selon les organisateurs) se sont rassemblées place de la République derrière des banderoles proclamant "À salaire égal, travail égal", ou encore "Ni à prendre, ni à violer, quand c'est non, c'est non".

Les militants féministes des deux sexes ont été rejoints sur la place par les jeunes qui manifestaient pour le climat, derrière une banderole "Détruisons le patriarcat, pas le climat".

Jour férié à Berlin, Espagnoles en grève

Dans de nombreuses capitales européennes, le 8 mars a été une journée consacrée aux luttes pour les droits des femmes. À Berlin, pour la première fois, on célébrait le 8 mars comme un jour férié. À Hambourg au nord de l'Allemagne, plusieurs militantes féministes Femen sont allées jusqu'à démonter des portiques limitant l'accès à une rue où se situent plusieurs maisons closes, légales en Allemagne.

Des femmes à vélo dans les rues de Madrid.
Des femmes à vélo dans les rues de Madrid. © BFMTV

Pour la deuxième année consécutive, l'Espagne a célébré vendredi le 8 mars avec une "grève féministe" et des manifestations massives, ayant réuni plus d'un demi-million de personnes à Madrid et Barcelone, alors que le sujet a pris une forte dimension politique avant les législatives du 28 avril.

Devant l'hôtel de ville de Madrid, à la façade illuminée de violet comme celle du Parlement, les manifestantes criaient "excusez-nous du dérangement, on nous assassine", en référence aux 975 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon entre 2003 et 2018, selon des chiffres officiels. 

Ailleurs en Europe: en Grèce, un arrêt de travail de trois heures a été observé dans de nombreuses administrations, une première. À Istanbul, la police turque a tiré des gaz lacrymogènes contre des milliers de femmes rassemblées dans le centre de la ville en dépit d'une interdiction de manifester. Dans le même temps, les Serbes, elles-aussi, défilaient dans les rues de Belgrade.

Les coréennes déguisées en sorcières

À New-Delhi, les femmes défilent.
À New-Delhi, les femmes défilent. © BFMTV

À Séoul, de nombreuses femmes se sont déguisées en sorcières dans les rues, devenues symboles des combats féministes des temps modernes.

Dans le reste du monde, comme en Inde, au Bangladesh, en Chine, en Irak, ou au Cameroun, de nombreux rassemblements de femmes ont également eu lieu, sans que l'on en connaisse encore l'ampleur exacte.

Des irakiennes dans le centre de Bagdad le 8 mars 2019.
Des irakiennes dans le centre de Bagdad le 8 mars 2019. © Ahmad AL-RUBAYE / AFP
Des coréennes déguisées en sorcières à Séoul.
Des coréennes déguisées en sorcières à Séoul. © JUNG Yeon-Je / AFP
Jeanne Bulant