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Papouasie: la police tire sur des étudiants hostiles au Premier ministre

Soupçonné de corruption, le Premier ministre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Peter O'Neill, est sous le coup d'un mandat d'arrêt.

Soupçonné de corruption, le Premier ministre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Peter O'Neill, est sous le coup d'un mandat d'arrêt. - TOSHIFUMI KITAMURA / POOL / AFP

La police de Papouasie-Nouvelle-Guinée a ouvert le feu ce mercredi sur des étudiants qui manifestaient contre le Premier ministre dans la capitale.

Depuis un mois, les étudiants boycottent les cours pour demander la démission du Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais ce mercredi, dans la capitale Port-Moresby, la police locale a fait feu sur les jeunes manifestants. Peter O'Neill, en fonction depuis 2011 dans ce pays d'Océanie de plus de sept millions d'habitants, est soupçonné de corruption mais refuse de se soumettre au mandat d'arrêt émis contre lui.

38 blessés, 4 dans un état critique selon Amnsety

D'après des témoins, les heurts de Port-Moresby ont éclaté au moment où les étudiants s'apprêtaient à quitter l'Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour manifester devant le Parlement, où le Premier ministre devait affronter une motion de défiance. Selon Noel Anjo Koalo, un militant qui fait campagne contre la corruption, la police a érigé des barricades et mis en joue les étudiants. "Puis, ils ont commencé à leur tirer dessus", a-t-il déclaré, ajoutant avoir vu plusieurs blessés. "Nous avons deux systèmes judiciaires en Papouasie-Nouvelle Guinée, un pour le Premier ministre, l'autre pour les citoyens ordinaires".

Vingt-trois personnes ont été blessées dans les affrontements, a déclaré dans un communiqué le commissaire Gari Baki. Cinq sont dans un état critique, selon des sources hospitalières. De son côté, Amnesty international a fait état de 38 blessés, dont 4 dans un état critique.

A.M avec AFP