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Panama: un hôtel de luxe transformé en centre de rétention pour migrants expulsés des États-Unis

Des migrants expulsés des États-Unis dans un hôtel de Panama, février 2025

Des migrants expulsés des États-Unis dans un hôtel de Panama, février 2025 - ARNULFO FRANCO / AFP

Selon les médias anglo-saxons, les migrants sont de multiples origines et sont en attente d'expulsion vers leurs pays d'origine.

Une prison cinq étoiles. Comme le rapportent plusieurs médias dont le New York Times et la BBC, 299 migrants de différentes nationalités, expulsés des États-Unis par l'administration Trump, se trouvent actuellement à l’hôtel Decápolis de la ville de Panama, capitale du pays du même nom, où ils ont été envoyés.

Jeudi 13 février, un premier avion militaire transportant 119 migrants de différentes nationalités, renvoyés par les États-Unis pour être rapatriés, est arrivé au Panama, qui avait proposé son pays comme escale pour expulser les migrants irréguliers.

"Un vol de l'armée de l'air des États-Unis est arrivé à l'aéroport de Howard (à l'ouest de la capitale) avec 119 personnes de nationalités très diverses à travers le monde. Ces personnes viennent des États-Unis, faisant escale au Panama", a déclaré le président panaméen José Raul Mulino.

Passeport confisqué

Selon les médias anglo-saxons qui font part de ces expulsions, les migrants sont de multiples origines: Inde, Chine, Ouzbékistan, Iran, Vietnam, Turquie, Népal, Pakistan, Afghanistan et Sri Lanka. Si la plupart ont accepté de retourner dans leur pays, d'autres ont fait part de risques pour leur sécurité, indique le HuffPost.

Des migrants expulsés des États-Unis dans un hôtel de Panama, février 2025
Des migrants expulsés des États-Unis dans un hôtel de Panama, février 2025 © ARNULFO FRANCO / AFP

Selon la BBC, à leur arrivée au Panama, leur passeport et leur téléphone leur ont été confisqués, et ils n'ont pas le droit à l'aide d'un avocat depuis leur expulsion. Aux fenêtres, plusieurs pancartes avec l'inscription "aidez-nous" fleurissent.

Pour sa part, le New York Times indique qu'un migrant a tenté de se suicider dans cet hôtel, tandis qu'un autre s'est brisé la jambe en tentant de quitter le bâtiment, étroitement gardé par la police du Panama.

Accord entre le Panama et les États-Unis

Le président panaméen avait proposé le 2 février au secrétaire d'État américain Marco Rubio, en visite dans son pays, que les États-Unis se servent du Panama comme d'un pont pour expulser les migrants irréguliers vers d'autres pays d'Amérique latine.

Le prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden, avait déjà conclu un accord avec le gouvernement panaméen en 2024 pour fournir 6 millions de dollars afin d'aider à expulser les migrants.

Depuis, le Panama a fermé divers chemins dans la jungle du Darien jusque-là empruntés par les migrants. Il en a également expulsé par avion vers des pays comme la Colombie et l'Équateur.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV