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Turquie

Syrie : les embargos sur les ventes d'armes ne feront pas reculer la Turquie, assure Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un meeting à Ankara, le 10 octobre 2019

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un meeting à Ankara, le 10 octobre 2019 - Adem ALTAN / AFP

Plusieurs pays européens ont décidé de suspendre leurs ventes à la Turquie d'armes pouvant être utilisées dans l'offensive en Syrie.

Les embargos sur les ventes d'armes à la Turquie ne suffiront pas à stopper son opération en Syrie, a déclaré ce dimanche Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'une décision de Berlin et Paris de suspendre certaines ventes à Ankara.

"Depuis que nous avons lancé notre opération, nous faisons face à des menaces de sanctions économiques ou d'embargos sur les armes. Ceux qui pensent pouvoir nous contraindre à reculer avec ces menaces se trompent", a déclaré le président turc lors d'un discours à Istanbul.

Samedi, les ministères français des Armées et des Affaires étrangères ont annoncé "la suspension de tout projet d'exportation vers la Turquie de matériels de guerre susceptibles d'être employés dans le cadre de l'offensive en Syrie". Une décision qu'ont également pris plusieurs gouvernements européens, à l'instar de l'Allemagne, de la Norvège et des Pays-Bas, qui condamnent unanimement l'offensive menée par la Turquie contre les forces kurdes au nord de la Syrie.

Refus de toute médiation internationale

Le président turc a par ailleurs rejeté les "offres de ceux qui proposent une médiation" entre la Turquie et la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

"Quand avez-vous vu un Etat s'asseoir à la table d'une organisation terroriste?", a lancé M. Erdogan.

L'opération contre les YPG vise, selon Ankara, à mettre en place une "zone de sécurité" séparant la frontière turque des territoires contrôlés par la milice kurde et susceptible d'accueillir une partie des 3,6 millions de Syriens actuellement réfugiés en Turquie.

Mélanie Rostagnat avec AFP