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Syrie

Washington accuse Damas d'utiliser un "crématorium" pour cacher des "meurtres de masse"

Le président syrien Bachar al-Assad, le 12 avril 2017.

Le président syrien Bachar al-Assad, le 12 avril 2017. - Syrian Presidency Press Office - AFP

Photos satellites à l'appui, les Etats-Unis ont accusé ce lundi le régime de Bachar al-Assad d'utiliser un crématorium pour faire disparaître les restes de prisonniers exécutés en masse.

Washington pointe du doigt Damas. Les Etats-Unis ont accusé ce lundi le régime syrien d'avoir recours à un "crématorium" dans le complexe pénitentiaire de Saydnaya, au nord de Damas, servant à détruire les restes de milliers de prisonniers assassinés ces dernières années.

Photos satellites

Présentant à la presse une série de photos satellites, le responsable du département d'Etat pour le Moyen-Orient Stuart Jones a accusé la Syrie d'avoir perpétré des "meurtres de masse" et a exhorté le régime du président Bachar al-Assad à mettre "fin à ces atrocités".

Sur ces photos datées d'avril 2017, d'avril 2016, de janvier 2015 et d'août 2013 "déclassifiées" par le gouvernement américain, on y voit des bâtiments, dont l'un est légendé "prison principale" et l'autre "probable crématorium".

Cacher les meurtres de masse

Sur un autre cliché, une légende "neige fondue sur une partie du toit" attesterait, selon Stuart Jones, de l'existence d'un "crématorium installé par le régime syrien".

"Bien que les nombreuses atrocités du régime sont bien documentées, nous pensons que la construction d'un crématorium est une tentative de cacher l'entendue des meurtres de masse perpétrés à Saydnaya", a condamné le diplomate américain.

Ces accusations du gouvernement américain surviennent quelques jours après la visite à Washington du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, dont le pays soutient le régime syrien.

Elles font suite aussi à un rapport de février dernier de l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International qui avait accusé le régime de Damas d'avoir pendu quelque 13.000 personnes en cinq ans, entre 2011 et 2015, dans cette prison de Saydnaya, près de Damas. Amnesty avait dénoncé une "politique d'extermination".

A.S. avec AFP