Syrie: la France a mené des frappes aériennes, annonce l'Elysée

La France a mené ses premières frappes aériennes en Syrie, contre le groupuscule de la l'Etat islamique (Daesh), a annoncé l'Elysée ce dimanche. Et selon nos informations, l'opération en question s'est déroulée quelques heures avant son officialisation, soit ce matin.
"La France a frappé en Syrie", a tout d'abord annoncé la présidence de la République, sans toutefois en dévoiler davantage sur l'opération en elle-même.
"Nous l’avons fait sur la base de renseignements collectés au cours des opérations aériennes engagées depuis plus de deux semaines, dans le respect de notre autonomie d’action, en coordination avec nos partenaires de la coalition."
François Hollande avait ouvert la voie à des frappes françaises en Syrie contre le groupe Etat islamique le 7 septembre, tout en excluant une intervention terrestre.
"La donne a changé"
Jusqu'alors, la France s'était interdit d'intervenir militairement en Syrie au motif qu'elle craignait que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar al-Assad dont Paris réclame le départ, le jugeant principal responsable de la guerre dans son pays.
Mais "la donne a changé et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la Syrie, principal repaire de Daech, demeurer un angle mort de notre politique au Levant", a argumenté le 14 septembre le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour justifier ce changement stratégique.
Lutter de manière "résolue" contre Daesh
Par le biais de l'annonce de ce dimanche, l'Elysée a fait part de toute sa détermination à combattre le groupuscule terroriste de l'Etat islamique: "Notre pays confirme ainsi son engagement résolu à lutter contre la menace terroriste que constitue Daesh."
Et d'ajouter: "Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu."
Considérant cependant que "le chaos syrien doit trouver une réponse globale" et que "les populations civiles doivent être protégées contre toutes les formes de violences, celles de Daech et des autres groupes terroristes, mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar el Assad", l'Elysée estime que "plus que jamais, l'urgence est à la mise en place d'une transition politique".
Un timing qui ne tient rien du hasard
La réalisation de cette transition, qui associerait "des éléments du régime et de l'opposition modérée", la France "y est engagée" et y travaillera activement, avec l'ensemble des acteurs impliqués, en soutien de l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie.