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Syrie

Bachar al-Assad affirme que l'attaque chimique est "une fabrication à 100%"

Le président syrien affirme que son régime ne possède plus d'armes chimiques, et que l'attaque au gaz perpétrée le 4 avril sur la ville de Khan Cheikhoun est une "fabrication" de "l'Occident".

Il renvoie la responsabilité à "l'Occident". Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que l'attaque chimique présumée sur une ville rebelle de Syrie était totalement fabriquée et a servi de "prétexte" pour justifier les frappes américaines contre l'armée syrienne, dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP à Damas.

"Il s'agit pour nous d'une fabrication à 100% (...) Notre impression est que l'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l'attaque" américaine du 7 avril contre une base aérienne, a ainsi affirmé Bachar al- Assad dans sa première interview accordée après l'"attaque chimique" de Khan Cheikhoun, le 4 avril, et les représailles américaines qui ont suivi, dans la nuit du 6 au 7 avril. 

"Nous ne possédons pas d'armes chimiques"

Au sujet de l'attaque, imputée à son régime, Bachar al-Assad a affirmé qu'il n'accepterait qu'une enquête "impartiale". "Nous allons oeuvrer (avec les Russes) en vue d'une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques", a-t-il dit.

Au cours de cette interview, le président syrien a également affirmé que son régime ne possédait plus d'armes chimiques. "Nous ne possédons pas d'armes chimiques (...) Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées", a-t-il dit.

"Notre puissance de feu n'a pas été affectée"

Enfin, selon Bachar al-Assad, les frappes américaines menées la semaine dernière contre une base de l'aviation syrienne n'ont pas affecté la puissance de feu du régime. 

"Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée par cette frappe", a indiqué le président syrien.

Lundi, le secrétaire américain à la Défense James Mattis avait affirmé que les frappes avaient détruit "20% des appareils opérationnels" du régime de Bachar al-Assad.

A.S. avec AFP