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"Personne ne dictera sa position à la France": la réponse du gouvernement à Israël sur la reconnaissance de l'État palestinien

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot  lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 13 mai 2025.

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 13 mai 2025. - Ludovic MARIN

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a indiqué ce mardi à l'Assemblée nationale que la France "croit à une solution politique durable pour la région", à la fois dans "l'intérêt" d'Israël comme pour celui des Palestiniens.

"Personne ne dictera sa position à la France" sur la reconnaissance d'un État palestinien, a lancé ce mardi 13 mai le chef de la diplomatie française, en réponse à son homologue israélien Gideon Saar qui a récemment menacé de "mesures unilatérales" les pays qui feraient ce choix.

"La France le fera parce que la France croit à une solution politique durable pour la région, dans l'intérêt de la sécurité d'Israël comme dans l'intérêt de la sécurité des Palestiniens", a justifié Jean-Noël Barrot lors de questions à l'Assemblée nationale.

Une possible reconnaissance "en juin"

Le 9 avril dernier, Emmanuel Macron a annoncé que la France pourrait reconnaître un État palestinien "en juin" à l'occasion d'une conférence qu'elle coprésidera avec l'Arabie saoudite à New York.

"On doit aller vers une reconnaissance et donc dans les prochains mois on ira", expliquait-il dans une interview à la chaîne France 5, accordée à son retour d'un voyage en Égypte. "Notre objectif c'est quelque part en juin, avec l'Arabie saoudite de présider cette conférence (sur la Palestine, ndlr) où on pourrait finaliser ce mouvement de reconnaissance réciproque par plusieurs", précisait-il.

Déjà en février 2024, le chef de l'État avait affirmé que "la reconnaissance d'un État palestinien n'est pas un tabou pour la France", estimant que "nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été trop longtemps piétinées".

147 des 193 pays de l'ONU reconnaissent l'État de Palestine. En mai 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officialisé cette démarche, portant à 10 le nombre de membres de l'Union européenne qui ont accordé la reconnaissance.

En avril 2024, les États-Unis ont mis leur veto à l'admission de la Palestine comme État membre de plein droit à l'ONU. Et en mai, un porte-parole de la présidence américaine affirmait que l'ex-président Joe Biden s'opposait à une reconnaissance "unilatérale" de l'État de Palestine et qu'il estimait "qu'un État palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties".

M. H. avec AFP