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Liban: des frappes israéliennes sur l'est du pays font 12 morts

De la fumée s'échappe du village de Touline au sud du Liban après une frappe israélienne le 22 mars 2025 (illustration)

De la fumée s'échappe du village de Touline au sud du Liban après une frappe israélienne le 22 mars 2025 (illustration) - Rabih DAHER / AFP

Des frappes israéliennes dans la région de la Békaa, dans l'est du Liban, ont fait 12 morts ce mardi, selon l'agence de presse officielle libanaise (ANI), l'armée israélienne disant avoir visé des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah dans le secteur.

Des frappes israéliennes dans la région de la Békaa, dans l'est du Liban, ont fait 12 morts ce mardi 15 juillet, selon l'agence de presse officielle libanaise (ANI), l'armée israélienne disant avoir visé des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah dans le secteur.

"Des avions de chasse ennemis ont mené des raids sur la zone de Wadi Fara, dans le nord de la vallée de la Békaa, dont l'un a visé un camp de déplacés syriens, causant la mort de 12 martyrs parmi lesquels sept Syriens, et faisant huit blessés", a rapporté l'ANI.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir mené des raids sur "plusieurs cibles terroristes du Hezbollah dans la région de la Bekaa", citant des "camps militaires" de "la force Radwan", l'unité militaire d'élite du Hezbollah.

Parmi les cibles visées, le communiqué militaire israélien cite des installations "utilisées pour planifier et mener des attaques terroristes contre les troupes (israéliennes) et l'Etat d'Israël".

"Un message clair" pour le Hezbollah

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre 2024 à la guerre entre Israël et le Hezbollah. Malgré cet accord, entré en vigueur après plus d'un an d'hostilités et deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le mouvement soutenu par l'Iran, Israël bombarde régulièrement le Liban, principalement dans le sud. L'armée israélienne affirme viser le Hezbollah dans ses bombardements et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour le désarmer.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que ces bombardements constituaient "un message clair" adressé au Hezbollah et au gouvernement libanais "qui est responsable du respect de l'accord" de cessez-le-feu.

"Nous frapperons tous les terroristes et contrecarrerons toute menace pesant sur les habitants du nord (frontalier du Liban) et sur l'Etat d'Israël, et nous riposterons avec une force maximale contre toute tentative de reconstruction", a-t-il déclaré.

Le communiqué de l'armée israélienne précise que depuis que Israël a "éliminé" en septembre les commandants de la force Radwan, "l'unité s'efforce de rétablir ses capacités".

Le stockage d'armes et autres "activités" dans les sites visés mardi "constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban et représentent une menace future pour l'Etat d'Israël", ajoute encore le communiqué militaire.

En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées dans le secteur. Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient toutefois dans cinq positions du sud du pays.

S.C avec AFP