"J'ai souffert de la faim": l'ex-otage franco-israélien Ofer Kalderon raconte sa captivité "brutale" aux mains du Hamas

L'otage franco-israélien a été libéré par le Hamas ce samedi 1er février après près de 500 jours de captivité dans la bande de Gaza.

"J'ai été détenu dans des tunnels sans voir la lumière du jour, je n'ai pas eu accès aux médias, j'ai souffert de la faim, j'ai passé des mois entiers sans me doucher ni recevoir de soins appropriés": ces mots, ceux d'Ofer Kalderon témoignent de ses difficiles conditions de captivité des otages retenus par le Hamas.

Le Franco-Israélien s'est exprimé ce lundi 10 février, un peu plus d'une semaine après sa libération par le mouvement islamiste.

"Immédiatement après le premier accord (entre le 24 et le 30 novembre 2023), mes conditions de captivité et celles de nombreux autres otages se sont gravement détériorées et sont devenues brutales", se souvient-il.

"Le Hamas est un ennemi cruel qui n'hésitera pas à faire du mal aux otages laissés derrière lui", a-t-il poursuivi à travers un communiqué de presse du Forum des familles d'otages.

Le Hamas reporte "jusqu'à nouvel ordre" le prochain échange

Le Franco-Israélien appelle à la libération du reste des otages détenus par le Hamas. Pour cela, il estime qu'il est nécessaire de "ne pas mettre fin à l'accord actuel" et "continuer à travailler pour libérer tous les otages."

Mais la trêve entre le mouvement islamiste et l'État hébreu est fragile. Ce lundi, le Hamas a dit reporter "jusqu'à nouvel ordre" le prochain échange d'otages avec Israël, en attendant que l'occupation (Israël, NDLR) s'acquitte de ses obligations".

Depuis le 19 janvier, 21 otages ont été relâchés par le Hamas. La première phase de l'accord de trêve, d'une durée six semaines, prévoit au total la remise à Israël de 33 otages, dont huit au moins sont décédés, contre 1.900 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Un autre Franco-israélien, Ohad Yahalomi, est otage du Hamas depuis le 7 octobre 2023. Début février, Emmanuel Macron a expliqué que "la France met tout en œuvre pour parvenir à sa libération sans délai". Il fait partie de la liste des 33 otages libérables par le Hamas dans le cadre du cessez-le-feu débuté mi-janvier.

Matthieu Heyman