Mort de Margerie: le conducteur de la déneigeuse avait 0,6 g d'alcool dans le sang

Le test d'alcoolémie du conducteur du chasse-neige à l'origine de la collision avec l'avion du PDG de Total a révélé que son taux d'alcoolémie atteignait les 0,6 grammes. Dans le même temps, quatre employés de l'aéroport de Vnoukovo ont été interpellés par les autorités russes.

L'enquête sur le crash meurtrier de l'avion du PDG de Total, Christophe de Margerie, se poursuit en Russie. Après l'interpellation de quatre employés de plus quatre employés de plus de l'aéroport de Vnoukovo, les résultats du taux d'alcoolémie du conducteur de la déneigeuse sont tombés. L'homme avait 0,6 grammes d'alcool dans le sang au moment de l'accident.

Le chef des nettoyeurs de pistes, le responsable du contrôle des vols, l'aiguilleur du ciel "stagiaire" qui contrôlait le décollage de l'avion de Total et son supérieur qui le supervisait, ont été interpellés avant d'être placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête, a précisé l'institution dans un communiqué.

"Négligence criminelle"

Le Comité d'enquête russe, rejoint par trois enquêteurs du BEA, ont débuté l'analyse des boîtes noires de l'appareil qui transportait Christophe de Margerie, fustigeant "la négligence criminelle" de la direction de l'aéroport. L'analyse des données devrait prendre encore deux ou trois jours.

Depuis jeudi matin, les quatre employés interpellés sont considérés comme des suspects. "Comme le suggère l'enquête, ces personnes n'ont pas respecté les normes de sécurité des vols et de travail au sol, ce qui a conduit à la tragédie", précise le Comité d'enquête. 

Un aiguilleur du ciel novice

L'aiguilleur du ciel qui contrôlait le décollage de l'avion du PDG de Total serait, par ailleurs, une jeune recrue, embauchée en août. Mais opérait sous la supervision d'un contrôleur du ciel réputé. 

Depuis le crash dans la nuit de lundi à mardi, un autre homme est entendu par les enquêteurs, le conducteur de la déneigeuse. Lors de son interrogatoire, dont les images ont été diffusées par les télévisions publiques russes, Vladimir Martynenko a déclaré "avoir perdu ses repères". "Je ne me suis pas rendu compte que j'entrais sur la piste de décollage", assure-t-il. 

A. K. avec AFP