"Les Russes étaient partout": à Irpin, les Ukrainiens racontent l'occupation
Depuis ce lundi, les autorités ukrainiennes célèbrent la libération de la ville d’Irpin dans la banlieue de Kiev, capitale du pays. Si des combats ont toujours lieu dans la région, les habitants sont soulagés de ne plus subir l'occupation de l'armée russe.
C'est le cas d'Irina, l'une des dernières évacuées. Pendant deux semaines, pour se protéger des bombardements, elle a dû vivre dans une cave. "On n'a pas pu partir au début de la guerre. C'était dangereux et on a donc dû se cacher. On a une ancienne maison avec une cave. C'est comme ça qu'on a survécu", explique-t-elle à BFMTV.
"Il y avait tout le temps des tirs"
Comme elle, de nombreux habitants ont été surpris par l'avancée rapide des forces russes au début du conflit, et se sont retrouvés coincés dans la ville. "Il y avait tout le temps des tirs, même dans notre rue. Il y avait aussi des explosions", raconte un couple.
"Les Russes étaient partout, ils sont entrés dans chaque maison et contrôlaient les papiers des habitants. Mon voisin a été tabassé parce qu'il les avait filmés."
Selon les autorités ukrainiennes, la ville, au centre des combats depuis le début du conflit, a été reprise. Ce qui permet depuis quelques jours la sortie des habitants.
"On ne savait pas comment partir, personne ne disait rien. [Et puis] ce sont les volontaires qui nous ont évacués", raconte Galina.
Parmi les secouristes présents dans la région, tous ne sont pas Ukrainiens, à l'image de Nicolas Bourbouze, ambulancier français. "Il y a un risque, il est réel", reconnaît-il au micro de BFMTV. "Mais quand vous voyez le nombre de personnes qu'on arrive à ramener, qui sont eux vraiment en danger, [on se dit qu'il] faut continuer."